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Dites 33… et Bordeaux en remède

30/01/2012

Quatuor de Listrac

Le rendez-vous est annuel, la partition connue, le Quatuor de Listrac interprète cette fois-ci son millésime 2006, une année d’excès climatiques avec de la pluie avant les grosses chaleurs, puis de la fraîcheur en août avant un été indien sous le soleil exactement, bref, une année qui ne fut pas de tout repos du côté des vignes. Même pas grave répond-on du côté de Listrac avec une appellation en pleine forme quatre ans après ce millésime 2006. Puissance en nez, tanins en pleine maturité et souvent bien soutenus par la fraîcheur finale du vin, caractéristique du Château Lestage, ou finale poivrée comme chez Fonréaud. Mais le point commun principal reste une longueur persistante que l’on apprécie à la coda du Quatuor ; Fonréaud, Fourcas Hosten, Lestage et Fourcas Dupré savent faire chanter merlot et cabernet (et parfois le petit verdot) pour nous offrir le meilleur du Haut-Médoc, modèle de complexité aromatique.  Les quatre châteaux sont à 33480 Listrac-Médoc, et vendus entre 13 € et 15 € la bouteille départ cave.

 

Au Château de France

Pessac-Léognan, 80% sauvignon, 20% sémillon, c’est l’un de nos favoris qui visite notre stand de dégustation chaque année, le blanc (2009) du Château de France de Bernard Thomassin (à 33850 Léognan), un blanc qui nous vient d’un terroir qui s’étend jusqu’aux portes de Bordeaux (ou alors c’est l’inverse !), un grand vin encore abordable (environ 20 € départ cave) aux arômes ultra-complexes (et c’est peu dire !), d’une richesse remarquable entre les fruits secs, le pain grillé, la bergamote et le poivre, de l’élégance sans maquillage et un vrai bonheur avec une volaille à la crème (et quelques morilles) ou une salade de homard.

 

Des Bordelais bien élevés

Médoc, Cru Bourgeois, nous voici entre l’Atlantique et l’Estuaire de la Gironde avec vue sur le fleuve, là où ne « poussent » que des vins rouges, et tel est le cas de ce Château Haut-Maurac (à 33340 St-Yzans-de-Médoc) millésime 2008, dont le vignoble se partage entre la croupe de Mazails et le plateau de Martinet, un merlot-cabernet sauvignon qui fait un peu de place au malbec, et de l’élégance et de la fraîcheur avec des tanins souples et disciplinés, c’est ce que ce millésime élevé par Olivier Decelle nous confie, et nous allons le faire savoir aux prochains magrets de passage. Un beau vin à seulement 14,50 €.

Deux Graves rouge (le plus ancien vignoble de Bordeaux) pour continuer dans le même esprit, deux assemblages quasi à l’identique, merlot (environ 70%) et cabernet sauvignon, le premier nous vient du Château Doms (à 33640 Portets), le second du Château de Sauvage (33720 Landiras), robe foncée et arômes floraux et fruités pour les deux compères, des tanins très merlot et une structure ferme qui génère de la puissance, du bon travail pour ce duo (environ 8 € la bouteille).

Avant de partir avancez foie gras et dessert que l’on accompagnera de ce Côtes de Bordeaux Saint-Macaire 2003, un blanc moelleux né avec la canicule, vinifié et élevé en fûts de chêne par le Château Perayne (à 33490 St-André du Bois), qui peut s’enorgueillir d’avoir eu des prédécesseurs dans la région qui fournissaient déjà au Moyen-Âge les cours de France et d’Angleterre, peut-être chez Louis VI le Gros et Henri, une affaire sérieuse on le voit. Vin blanc moelleux on l’a dit, ce Saint-Macaire 2003 (100% sémillon) est habillé d’or et nous offre des arômes de fruits secs. Ample, riche, il sait aussi se montrer discret pour un moelleux, ce qui sera agréable si on le destine au dessert, on évitera « l’empâtement ». On pourra le garder de 10 à 15 ans.

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