Depuis le début de l’année 2011, le monde arabe, si l’on en croit l’appellation officielle utilisée chez nous, serait sous l’influence perpétuelle du « printemps », saison certes synonyme de renouveau, de renaissance, mais aussi de désillusion, les Praguois s’en souviennent encore aujourd’hui. Mais c’est dit, on parlera de « printemps arabe » pour qualifier ces révolutions qui ont jeté à terre quelques dictateurs qui confondaient les intérêts de leur pays avec ceux de leurs familles. Pourtant, vue d’ici, cette situation n’était pas pour nous déplaire, notamment depuis septembre 2001, les dictateurs constituaient autant de remparts contre l’islamisation de ces pays souvent gorgés de ressources indispensables à notre survie.
Voilà sans doute pourquoi nous avons été très attentifs à ce qu’il se passait en Tunisie, en Egypte, en Libye, aujourd’hui en Syrie, mais aussi au Maroc, en Algérie, et la liste n’est pas fermée. C’est aussi ce que nous suivons dans ce livre d’Antoine Basbous, qui aborde également les grands de la région, l’Iran bien sûr, toujours avec le doigt sur la détente, la Turquie et ses hésitations entre Europe et Orient, et Israël qui ne peut que s’alarmer de ces bouleversements de voisinage.
Alors, printemps ou tsunami, c’est à chacun de voir, il n’en demeure pas moins que ces changements n’ont pas encore livré de réponse définitive, sachant que chaque pays libéré a peut-être sa propre réponse, celle-ci n’étant pas forcément la même chez son voisin. Ce qui complique d’autant l’élaboration d’un nouveau panarabisme qui fut si cher, en son temps, à un autre dictateur, Nasser l’Egyptien.
LE CHRONIQUEUR
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