Troisième génération de RX et deuxième tournée du patron de « Hybrid drive », une dose de propulsion électrique et un moteur essence pour avancer, avec à la clé des performances accrues de 10% et une réduction des consommations de 23%. Elémentaire. Enfin, pas si évident quand même lorsqu’on parle d’un luxueux 4X4…
Le crossover sans complexe
Pardon, d’un crossover puisque c’est la désignation « officielle » maison de ce Lexus RX450h « puissant et respectueux de l’environnement » nous précise-t-on.
Et comme il s’agit d’une solution hybride (à l’instar de la cousine Prius de Toyota) on sera bien obligé de mettre toute arrogance anti-SUV en sourdine : le bestiau (le très beau bestiau !) est capable de nous clouer le bec avec un zéro gramme pointé de CO² au km en ville, et ce grâce à son seul moteur électrique au boulot (sans oublier l’absence totale de NOx). On ne va pas expliquer à nouveau le principe de l’hybride, son avantage tenant surtout au fait que le moteur électrique se recharge en roulant grâce au moteur thermique.
RX300, RX400h, et aujourd’hui RX450h, le SUV de Lexus évolue discrètement, mais dans l’esprit du « L-Finesse » de la marque avec des lignes encore plus épurées (et musclées), et avec quelques nouveautés techniques comme les trois modes de conduite, ECO, EV (tout électrique) et Snow.
Bien sûr, on pourrait cacher les 299 chevaux du RX, sa vélocité et son agilité, l’auto enchaîne les courbes dans un legato d’une fluidité digne d’une Invention à Trois Voix de Jean-Sébastien, allant même jusqu’au délié lors de l’exécution des lacets en trilles, on peut évoquer encore son niveau de confort exceptionnel, son silence à bord, son raffinement extrême, sans oublier les 4 roues motrices qui en font un véritable tout terrain. Bien sûr, on pourrait aussi éviter tout cela pour se contenter de trouver FOR-MI-DA-BLE la toute nouvelle 3 cylindres à une porte de 2,58 m, 38 ch, sous-équipée, d’un constructeur indonésien ou albanais à inventer.
Mais désolé, nous avons pris énormément de plaisir à conduire ce RX450h qui, on peut aussi le souligner, annonce 6,3 l aux 100 km en cycle mixte et des émissions de CO² de 148 g/km, comme quoi on peut rouler luxe et 4x4 sans pour autant contribuer gravement à faire fondre le F2 de la famille Pingouin quelque part sur la banquise.
« Hybrid Drive » est un formidable outil de conquête dans les marques premium » insiste-t-on chez Lexus, il faudra bien, car les ventes premium chutent inexorablement depuis la crise. Quoi qu’il en soit, Lexus compte atteindre 10% du marché du SUV avec son seul RX450h.
A partir de 67.300 €.
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires