Christian Saint-Etienne l’affirme sans détour, au risque de déplaire aux « programmateurs » électoraux : « reconstruire une société de production et développer l’emploi, ce n’est pas un objectif économique ou technique. C’est un objectif politique, celui du retour de la dignité d’un peuple qui n’a plus à quêter un avis favorable des agences de notation, et celui du retour de la dignité des hommes qui gagnent à nouveau leur pain. » Oui, le travail avant tout, avant les 35 heures, avant les loisirs et les RTT, avant la dictature environnementale, avant toujours plus de services publics, un travail né de l’expansion économique, celle à qui nous tournons le dos quasi volontairement.
Pour l’auteur, qui date nos soucis actuels au Traité de Maastricht et du début des années 90, puis à la période 1998-2000, l’enjeu est de retourner vers les fondements de « l’économie entrepreneuriale » : économie de l’innovation, économie moderne qui saura profiter, entre autres, de cette mondialisation que nous accusons de tous les maux dont nous souffrons. Bien avant les subprimes, c’est la désindustrialisation qui nous a porté les coups les plus durs, une désindustrialisation que nous avons compensée avec une folle expansion de la dépense publique pour sauver la consommation. Mais une consommation payée à crédit qu’il faudra rembourser. Là est le principal enjeu électoral, mais apparemment, il semble ne pas concerner les « grands » candidats.
Voici un petit livre que chacun devrait parcourir avant d’aller voter, histoire d’avoir une idée précise de ce que nous dépensons… bien au-dessus de nos moyens !.
LE CHRONIQUEUR
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