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Ainsi finissent les salauds

19/03/2012
Ainsi finissent les salauds, par Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, chez Robert Laffont, 22,00 €

 

« Séquestrations et exécutions clandestines dans le Paris libéré » nous prévient le sous-titre. Nous savons donc où nous allons mettre les pieds, souvent au cœur de cette épuration qui fut, parfois, aussi ignoble et lâche que la collaboration qui l’avait précédée.

Entre la fin août et la fin septembre de l’année 1944, une quarantaine de cadavres furent repêchés de la Seine. Mais ils ne furent pas les seuls témoins d’actes de vengeance ou de répression : menaces, violences, dénonciations, torture, enfermement, et à la fin exécutions sommaires ont accompagnés cette période où ce sont les civils qui reprennent le pouvoir alors que l’armée est occupée ailleurs. Ainsi, au fil des pages, nous faisons connaissance avec quelques prisons parisiennes improvisées comme l’Institut Dentaire ou l’usine Hispano-Suiza. Anonymes ou personnages publics, à l’instar du député Louis L’Hévéder, y subissent des brimades aveugles, doivent répondre de crimes qu’ils n’ont pas commis, et parfois faire face aux pires accusations staliniennes : « Vous êtes un ennemi de la Russie, vous êtes un ennemi du parti Communiste » la phrase suffisait pour justifier les douze balles d’un peloton d’exécution après un procès bâclé, improvisé, voire militant. 

Le pire, c’est que certains bourreaux de cette épuration furent aussi des serviteurs zélés de l’occupant. Mais ce sont des choses qu’il ne faut pas dire, même 70 ans plus tard…

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