Geoffroy de la Roche est lieutenant de réserve et psychologue de métier. C’est à ce titre qu’il est amené à travailler pour l’Etat-Major perturbé par une vague de désertions un peu particulières : aucun de ces déserteurs n’a jamais été retrouvé. De l’été 1981 à l’automne 1992, en un peu plus de dix années d’intervalle, plusieurs régiments vont connaître cette délicate affaire de disparitions mystérieuses.
C’est donc à l’école de Saint-Cyr à Coëtquidan que le jeune lieutenant va tenter de démêler des fils embrouillés, parfois volontairement, par une hiérarchie butée, voire incompétente, ou pourquoi pas complice. De surcroît, l’un de ces déserteurs de 1981 n’est autre que le frère de Geoffroy de la Roche.
Sur place, dès son arrivée, il va être confronté à l’hostilité des deux gradés chargés de l’aider dans ses recherches, Dumoulin et Raskovic, deux adjudants étranges et peu disposés à lui faciliter la tâche. Bien au contraire. Si on ajoute le général Chastaing de Lesgrée, patron de Saint-Cyr et dont le comportement déroute le lieutenant, on comprend que l’auteur veut nous embarquer dans une affaire pas claire, compliquée et morbide… une affaire qui trouvera son épilogue quasiment en Bosnie, n’oublions pas que nous sommes en 1992, en plein conflit en ex-Yougoslavie.
Un roman palpitant, admirablement mis en scène et qui ferait sans doute un excellent thème cinématographique, et qui bien sûr nous fait penser aux fameux disparus de Mourmelon des années 80, et dont on parle toujours.
LE CHRONIQUEUR
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