« Le Niger, le plus beau fleuve du monde, la mémoire de l’Afrique (…) Contaminé jusqu’à la vase par l’Histoire, il a traversé les siècles, porté les espoirs de fortune des colons britanniques et français, bercé des rêves d’indépendance et de révolte. »
Aujourd’hui le Delta est une région pourrie jusqu’aux racines par le pétrole. La vase, les nappes phréatiques, les champs de manioc, tout est pollué par les fuites des oléoducs. Ce sont 606 champs pétrolifères qui fournissent 40% du total des importations américaines de brut. Ce sont aussi des milliers de marées noires.
Bienvenue au Nigeria, une manne pour les multinationales qui en exploitent l’or noir. Pour ses habitants c’est l’enfer. Le peuple souffre de famine, subit la violence de la guérilla, la répression du gouvernement.
Au milieu de ce chaos, il est des êtres avec encore un peu d’idéal pour tenter d’en sauver quelques uns de la malnutrition. Le père David est venu en Afrique pour servir l’Eglise tout autant que la Révolution socialiste. Il a vu le pire, mais sa foi et sa croyance indéfectible en l’homme l’ont empêché de basculer dans la folie.
Benjamin Dufrais et Jacques Rougée oeuvrent au sein de MSF. Megan quitte Chicago et ses fantômes, et pense donner un sens à sa vie au sein de l’ONG. Tous vont avoir une mission : sauver Naïs, une enfant particulière, sorcière pour les uns, enfant miracle pour les autres car porteuse d’un ADN très rare. Elle va être un enjeu économique : elle vaut cent millions de dollars, notamment pour le MEND (Movement for the Emancipation of the Niger Delta).
Roman noir, thriller haletant, récit violent, halluciné, mâtiné de géopolitique, le deuxième opus de Aurélien Molas après « La onzième plaie », vous envoûtera…
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires