« L’Etat n’est pas toujours autiste. Il sait aussi bousculer son propre calendrier quand ses intérêts prédominent. Il sait dynamiter les inerties. La France n’a pas vocation à se complaire dans la lenteur sous prétexte qu’elle est la France ! » C’est ce que l’auteur, Guillaume Poitrinal, qui dirige la société leader européen de l’immobilier commercial, nous explique à la fin de cet ouvrage qui veut nous démontrer toute l’importance de tenter de casser la « spirale infernale du temps perdu ».
Et c’est vrai qu’on perd notre temps à perdre du temps : lenteurs administratives, bureaucratie exponentielle, lenteurs judiciaires, recours déposés par de multiples associations pour tout et rien, enquêtes à répétition… tout peut prendre un temps fou alors que l’efficacité de chacun pourrait engendrer un brin de rapidité profitable à tout le monde. Lorsqu’un grand chantier peut être bloqué durant des années par diverses procédures – et pas forcément légitimes pour la collectivité -, ce sont des emplois qui ne sont pas créés et les richesses qui vont avec.
Un brin provocateur, l’auteur nous dit que « si la France produisait en 355 jours ce qu’elle réalise en 365, elle augmenterait sa croissance de 3%. » Provocation ? Pas vraiment. Si tout le monde arrivait à l’heure au travail, ne perdait pas une heure en pauses café, toilettes, cigarette, commentaires du programme télé de la veille, si nous n’étions pas les champions des arrêts maladie, si certains dossiers ne passaient pas leur vie sous une pile d’autres dossiers, si, si et si… On pourrait aussi parler de ces « normes » nouvelles qu’on impose aux entreprises chaque jour, combien d’emplois coûtent-elles, combien de points de PIB ?...
Au moment où notre pays boucle une grande période électorale, il est peut-être temps de réfléchir à la manière de bousculer l’inertie, juste pour essayer d’aller un peu plus vite !
LE CHRONIQUEUR
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