Ségolène s’est quelque peu fracassée à l’atterrissage après un parachutage risqué du côté de La Rochelle, il est évident que le dissident PS qu’elle affrontait au second tour a bénéficié de voix venues de l’au-delà… au-delà de sa famille politique traditionnelle.
François Bayrou, aura manqué le miracle (et d’un peu de Pau !), il n’est plus désormais que conseiller municipal d’opposition à Pau justement, quelle dégringolade pour celui qui se voyait tout récemment encore Président de la République. Il vient de payer cash son soutien à François Hollande, et il sait désormais où se trouve dans la vraie vie sa famille politique. Mais il a de l’espoir, l’espoir d’un vent mauvais qui soufflerait sur le pays et le ramènerait aux marches du Palais. Aux marches seulement !
Quant à Mélenchon, que les sondages (toujours eux !) donnaient soit vainqueur, soit au coude à coude avec Marine Le Pen, il s’est récupéré le manche du râteau à ratisser large en pleine tête, absent du second tour, il sera également absent de beaucoup de choses à partir du 18 juin… sauf bien sûr si son appel est entendu par quelques résistants staliniens.
Voilà donc nos trois divas des estrades et « chouchous des médias » condamnées à se taper des inaugurations de centres commerciaux le samedi à 16 heures avec moules-frites à volonté, ou au mieux à animer la fête de la rillettes à la Grande Motte avec concours de maillots mouillés. On viendra en famille apprécier les démonstrations de twirling bâton de Ségo, les blagues à tabac (ou à succès) de Toto racontées par François le Béarnais, et l’interprétation de « L’Internationale » à la petite cuillère et les yeux bandés par Jean-Luc, le stakhanoviste de la lutte des classes.
Et en « guest stars » ils pourront inviter Michèle Alliot-Marie, jamais remise de ses vacances en Tunisie, ou pourquoi Jack Lang, qui a manqué son « luth final » près de Mirecourt. Peut-être de quoi se faire embaucher pour la prochaine tournée « Salut les Copains ! »
J. Nimaud
LE CHRONIQUEUR
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