A l’occasion de l’enterrement de sa grand-mère, Jacob, peu pratiquant et qui s’est éloigné de sa communauté, revient sur les événements marquants de son enfance, l’histoire de sa famille originaire de l’Est qui s’était installée à Göteborg avant l’envahissement de la Pologne par les Allemands. Alors qu’il partait vivre dans un kibboutz en Israël avec sa fratrie, Taté, son grand-père paternel avait échoué ici, y avait fait sa vie, était devenu représentant en boutons de mercerie, s’était marié. La mère de Jacob avait abandonné ses études pour partir à Rome en stop, elle y avait trouvé l’amour en la personne de Gigi, un acteur dont elle avait eu un fils Raphaël, parti vivre en Israël et qui à chaque fois qu’il revient ne cesse de critiquer le choix de sa famille d’être resté vivre en Suède, aussi loin de tout, comme le fait d’ailleurs le reste des membres de la communauté. Il se souvient combien tous avaient été fiers lorsque Israël avait gagné le Concours Eurovision de la chanson, Israël qu’ils chérissent matin, midi et soir alors que leurs rêves les portent vers les Etats-Unis. Car ici en Suède, il leur faut constamment expliquer, justifier leurs traditions, comme le fait son père médecin. Jacob se souvient de sa bar mitzva, de sa convocation chez le rabbin, de la séparation de ses parents…
Un très beau livre, émouvant, parfois drôle, émaillé de mots yiddish.
LE CHRONIQUEUR
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