Max est psychologue. Enfin, professionnellement on dira qu’il exerce très peu, mais c’est comme le vélo, une fois qu’on est monté dessus on n’oublie plus. Voici donc une solide base pour comprendre les autres.
Les autres, ce sont ses amies et son ami. Amies dont nous allons apprendre beaucoup de choses sur leur vie amoureuse, rien de plus normal puisque c’est quand même le titre du livre. Elles sont plutôt nombreuses pour deux hommes, sept en tout, et même huit avec la nouvelle venue, l’énigmatique et un tantinet envoûtante Félisa. Huit pour deux hommes, Max le narrateur, toujours accompagné de son fidèle MC², le chien idéal qui anticipe les manies de son maître, et Jean-François son ami de toujours, une sorte de cinéphile hors du commun qui tente de transmettre son virus à la terre entière. Et autour de ces personnages, il y a LA maison, seul décor, une grande maison bringuebalante de la banlieue de Bruxelles, une maison avec une âme et qui protège ses habitants.
C’est là que la bande se retrouve chaque mercredi pour un cinéclub dînatoire, et c’est là qu’entre en scène le programmateur Francis Dannemark, par ailleurs auteur de ce roman, qui, du plus froid de l’hiver aux soirées langoureuses d’un début d’été, va nous faire son cinéma. Tous les styles seront proposés, comédies américaines, classiques du cinéma français, avant-gardisme… et c’est en feuilletant tout au long de l’année ce catalogue exhaustif d’histoires pelliculées que nous connaîtrons les joies et les peines de chacun des invités de Max.
La vie qui passe est racontée ici avec un tel naturel qu’on imagine chacune de ces soirées comme une distribution de petits bonheurs à consommer sur place.
LE CHRONIQUEUR
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