Une scène de crime bizarre : quatre morts par arme blanche et un blessé par balle, tir à bout touchant dans la tête. Il semblerait au vu des traces de sang que les victimes ont été assassinées les unes après les autres, qu'il s'agirait d'un quadruple meurtre, celui de trois enfants de quatorze, douze et neuf ans, celui de leur mère suivi du suicide de leur père : en somme Patrick Harrington, auteur supposé du carnage, aurait tué sa famille à coups de couteau avant de se tirer une balle dans le crâne. Il n'en est pas mort, mais réduit à l'état de légume, il ne peut en rien aider DD Warren de la police de Boston, jolie enquêtrice de quarante ans, à l'appétit de sumo mais à la taille mannequin. Une scène de crime bizarre car cinq corps dans la maison, mais six couverts sur la table, de plus rien dans la vie de cette famille ne semblait conduire au drame. Une drôle d'enquête qui va plonger DD dans l'univers de la pédopsychiatrie, au sein d'une unité de soins intensifs où l'on ne guérit pas, mais où l'on « stabilise » les enfants atteints de syndromes très lourds. On y croise Danielle, une « survivante », car lorsqu'elle avait neuf ans, son père a tué toute sa famille avant de se suicider. Elevée par sa tante, elle est devenue infirmière en pédopsychiatrie et consacre son existence à cette unité de soins intensifs. On entend la voix de Victoria, une mère qui a laissé partir son mari et sa fille afin de se consacrer à son fils Evan, huit ans, un bel enfant qui n'a qu'un désir : la tuer...
Un thriller haletant, à plusieurs voix, très bien construit. A chaque fois que l'on croit toucher à la vérité, la voici qui prend un autre chemin !
LE CHRONIQUEUR
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