Jan Y Nilsson a passé les dix premières années de sa vie d'adulte dans la misère. Poète, il n'a vécu que de traductions et d'aides, mais pas de sa poésie refusée par tous. Jusqu'à ce qu'il rencontre Karl Petersén, directeur de la vénérable maison d'édition Arnefors et Fils, qui a toujours eu pour principe de ne publier que ce qu'il y a de mieux dans chaque genre, et avec les gros succès financer les auteurs plus confidentiels. C'est ainsi qu'il a édité Jan Y, lui permettant d'obtenir un petit succès, ce qui ajouté à des rédactions d'articles, à des ateliers d'écriture, des soirées de lectures, lui permet de vivre de ses poèmes. Depuis il vit sur un bateau de pêche ancré dans le port d'Helsinborg.
Récemment Petersén l'a convaincu d'écrire un roman policier, car outre son style vigoureux, élégant, précis, Jan Y possède un véritable talent de conteur. Et Jan Y y a donné libre cours à sa colère, réglant ses comptes avec les rapaces de la finance. Mais il se sent à un tournant de sa vie, devant un dilemme : trahir ses lecteurs et lui-même ou s'acquitter de sa dette envers Petersén. Quoi qu'il choisisse, il décevra quelqu'un. Le livre est bientôt terminé, le contrat presque finalisé.
Mais ce jour-là, lorsque Petersén arrive au port pour fêter la signature du contrat, un peu angoissé qu'à la dernière minute il ne se rétracte, une surprise l'attend sur le bateau : sur la table une bouteille de champagne entamée, une chaise à terre, et pendu à un noeud coulant Jan Y. Suicide ou meurtre déguisé en suicide ? Et pourquoi l'aurait-on tué ?
Et qui de mieux pour se charger de l'enquête que Martin Barck, policier du port et poète à ses heures, ce qui, il en est persuadé, le rend meilleur flic ? Et face au peu d'indices, il va lui falloir beaucoup d'intuition.
LE CHRONIQUEUR
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