« Il y a chez Michel-Ange un déchirement permanent entre ce qu’il peut et ce qu’il veut, entre ce qu’il fait et ce qu’il aspire à faire. Quand le jour éveille des désirs, la nuit l’accable et le décourage. » N’est-ce pas là la souffrance indissociable de l’exaltation, la peur de ne pas réussir et cette folie qui fait parfois de l’artiste un héros ?
Jack Lang, que l’on ne présente plus, et Colin Lemoine, historien de l’art, sont partis de concert pour un beau voyage dans les pas d’un artisan du splendide qui a passé sa vie à tutoyer le génie… Une vie de presque un siècle, de quoi laisser quelques souvenirs à l’humanité de son passage ici.
Quand Christophe Colomb pensait découvrir un Nouveau Monde, l’artiste s’attachait à faire reculer le « Monstre Ignorance ». Et clin d’œil du temps qui passe, il quittera ce monde lorsque Shakespeare et Galilée y débarqueront, comme quoi il y avait toujours quelqu’un pour assurer le meilleur des services en notre vieille Europe…
Rome, Bologne, Carrare, et Florence bien sûr, seront autant d’étapes indispensables pour comprendre l’homme, « écartelé entre sa condition humaine et ses aspirations absolutistes », et pour revisiter une partie de son œuvre.
A noter que cet ouvrage est publié à l’occasion des 500 ans de la fresque du plafond de la Chapelle Sixtine.
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires