Elsa Chabrol réussit le parfait équilibre entre le polar traditionnel et le scénario de cinéma. En fait, son nouveau roman, « Emprise », est taillé sur mesure pour la toile, on a déjà une idée des rôles à distribuer, on imagine deux ou trois décors essentiels, alors moteur !
Voici Babou, une jeune femme au cœur de la trentaine, déjà rentière parce que son père avait su optimiser ses placements, quasiment une professionnelle du bénévolat qui un jour décide de devenir visiteuse de prison. C’est là, en centrale, qu’elle va rencontrer Lucas, son « correspondant » attribué par l’Administration, un homme qui purge une longue peine. Au fil des rencontres, elle apprend que ce bel homme (eh oui, elle est sous le charme !) a été condamné pour le meurtre d’une riche femme et de sa fille âgée de sept ans. Mais Lucas est innocent. Lucas est beau, Lucas est doux, Lucas ne peut pas avoir tué une enfant ! Babou en est vite convaincue, trop vite convaincue peut-être, et elle va tenter de faire sortir son amoureux (déjà son amant) de ce cul de basse fosse. Détective privé, avocat, famille, amie, elle mobilise tout son monde pour cette cause forcément juste. Et puis comment douter puisqu’il y a apparemment des méchants qui en veulent à sa vie ?
Mais est-ce que Lucas lui a tout dit ? A force de pénétrer la vie de cet homme, notre jeune célibataire va également ouvrir la boîte de pandore. Que va-t-elle y trouver ?...
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires