« Le curé annonça « je vous déclare unis par les liens sacrés du mariage » et, tandis que, devant le Christ favorable, les mariés officiels s’embrassaient sur la bouche, les mariés officieux firent de même dans leur coin. »
Les mariés officiels, Geneviève et Eddy, n’auront pas vraiment ce qu’on appelle une vie de couple heureuse. Les mariés officieux, Jean et Laurent, seront amoureux l’un de l’autre toute leur vie de couple… non officiel. Sainte-Gudule de Bruxelles avait bien protégé ces deux-là !
Dans leur cœur, il y aura David, toujours David, cet enfant qu’ils n’auront jamais, celui de Geneviève, et qu’ils vont « adopter » secrètement, pour eux, entre eux, sans que ses parents ne l’apprennent jamais. David est leur lumière, après tout ils n’ont que lui. Mais lui ne le sait pas. Une belle histoire en devenir qui va pourtant se fracasser sur le pavé de la ville.
« Les deux messieurs de Bruxelles » ouvrent merveilleusement ce recueil de nouvelles racontées sous la lumière du Nord, comme pour mettre un halo de tristesse sur le coeur des hommes à la recherche du bonheur absolu.
Eric-Emmanuel Schmitt nous rappelle aussi qu’il n’y a pas que des vies gâchées et des amours perdus, on peut également croire que ce qu’il y a de mieux peut un jour arriver. Peut-être…
LE CHRONIQUEUR
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