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Le Journal de Frankie Pratt

17/12/2012
Le Journal de Frankie Pratt, par Caroline Preston, Chez Nil, 22,00 €

 

Cornish, New Hampshire, 1920. Frances Pratt, mais on l'appelle Frankie, découvre dans la cave familiale la machine à écrire Corona de son défunt père et démarre son journal façon scrapbook. Sa mère est infirmière de nuit et élève seule ses trois enfants. Dans la maison, il n'y a pas de cuisinière à gaz et encore moins de machine à laver. On mange de soupe Campbell et on se lave au savon Palmolive. Elle est bachelière et major de sa promo. Grâce à une bourse, elle intègre la prestigieuse université de Vassar. Elle côtoie les filles de la haute société, apprend à fumer, lit Scott Fitzgerald et rêve de devenir écrivain après avoir gagné un concours de nouvelles.

1924, elle débarque à New York et s'installe à Greenwich Village, sorte de Quartier latin, refuge des artistes. Les hommes portent des chemises Arrow. On écoute la musique sur des gramophones Victrola.

1926, elle embarque sur le Mauretania à destination de Paris. Elle travaille pour différentes revues littéraires, rencontre James Joyce, fréquente les « expats » à Montparnasse. Elle voit danser Anna Pavlova et Joséphine Baker. Tous lisent le dernier roman d'Hemingway. Lindberg traverse l'Atlantique. Mais elle doit retourner en Amérique soigner sa mère. Elle se lance dans l'écriture et enfin sa première nouvelle est publiée.

Un roman très original graphique façon scrapbook, 100% vintage, agrémenté d'affiches d'époque, de « réclames », de tickets, photos, articles de journaux, cartes postales... 600 pièces ont été nécessaires à sa composition. C'est un ouvrage passionnant, délicieux à lire, feuilleter. En cette fin d'année, c'est le cadeau idéal à offrir ou à s'offrir !

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