A Palerme, quinze jours après l'enterrement de sa petite amie, assassinée, dont l'Italie a parlé et parle encore, Manlio Caputo est mis en examen. La dépêche tombe sur le bureau du directeur de l'info du JT d'une chaîne de la RAI, Michele Caruso, qui décide tout d'abord de zapper l'information au lieu de la divulguer en exclusivité. Il faut dire que Manlio Caputo n'est pas n'importe qui, il s'agit du fils du député de gauche Ignazio Caputo. Mesure de routine comme le dit le juge ou est-il vraiment soupçonné car l'affaire est loin d'être claire ? Veut-on à travers lui atteindre son père ? Car Ignazio Caputo n'est pas non plus n'importe qui : d'abord socialiste, puis communiste avec quatre mandats à son actif, il est également un très gros propriétaire terrien. Et sur ses terres, furent arrêtés plusieurs mafieux et l'on dit même un temps qu'un chef de la mafia s'y réfugia. Caputo intenta un procès aux journalistes qui donnèrent l'information, procès qu'il gagna.
L'affaire de son fils paraît encore plus suspecte lorsque l'avocat choisi pour le défendre est Troina, un as du barreau, par ailleurs protégé du sénateur de droite très influent, Gaetano Stella. Voudrait-on par là même dépolitiser l'accusation ? Pour Michele Caruso, c'est encore plus compliqué, car il doit son travail à la télévision grâce à Gaetano Stella, dont il a épousé la fille Giula, et dont il est séparé, mais pas divorcé, à la demande de celle-ci pour ne pas nuire à la carrière de son père. Et cerise sur le gâteau, le nouveau compagnon de son ex-femme est Troina, l'avocat choisi pour assurer la défense de Manlio...
LE CHRONIQUEUR
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