C’est avec l’arrivée des Arabes et de l’Islam au 8ème siècle que Daniel Rivet pose la première pierre de son Histoire du Maroc, mais celle-ci aurait finalement pu débuter à l’aube de l’ère chrétienne avec la fondation « d’un royaume berbère sous influence romaine. » En fait, le Maroc est passé de dynastie en dynastie en écrivant une histoire que nous avons parfois du mal à comprendre vue d’ici, mais cette histoire a réussi a tisser au fil des siècles un certain lien social malgré les tensions et les ruptures initiées par les nouveaux arrivants ou maîtres, mais également nées de conflits entre le trône et le peuple, comme on a encore pu le constater au début des années 90 lors de la révolte des jeunes diplômés.
Bien sûr, et c’est normal, notre rapport avec le Maroc, vu de France, est avant tout une histoire du 20ème siècle, sûrement parce que nous avons accompagné le destin de ce pays durant de nombreuses décennies. Mais aujourd’hui, coincé au milieu du « Printemps Arabe », le Maroc doit affronter d’autres défis. Il ne s’agit plus de savoir quoi faire de l’indépendance, il y a désormais urgence à trouver de bonnes solutions en matières économique et sociale, mais aussi face à la montée de l’islamisme, faute de quoi la monarchie ne survivra pas à cette demande de démocratie qui s’amplifie un peu partout dans la région… demande pas toujours sincère par ailleurs, on le voit bien avec la Tunisie et l’Egypte.
LE CHRONIQUEUR
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