« Théâtre, musique et castrats au XVIIIe siècle. »
« Le nouveau roi caracole en grand équipage caparaçonné, distribue de l’argent au peuple… Partout Charles est acclamé, souvent par ces mêmes élites et ce même petit peuple qui avaient ovationné les Autrichiens vingt-sept ans plus tôt. » Nous sommes le 10 mai 1734, Charles de Bourbon, le nouveau roi de Naples, entre en ville par la Porta Capuana. Les Autrichiens viennent d’être chassés par les Espagnols, et par ce tout jeune homme qui après avoir traversé le sud de la France a pris Parme et Florence avant de faire route vers le royaume napolitain.
Et ce roi va marquer la ville par son goût des arts. Il fera construire le grand théâtre San Carlo, il encouragera toutes les formes de spectacles – c’est le siècle des castrats à Naples -, il engagera même les premières fouilles de Pompéi.
Naples serait-elle la grande rivale de Venise ? Pour Patrick Barbier, qui a déjà décrit « La Venise de Vivaldi », pas de doute, Naples fut une fête permanente durant quelques décennies : « La Naples du XVIIIe siècle n’est pas qu’une capitale politique et économique, elle aussi un fabuleux atelier de création où se confrontaient toutes les expériences, notamment dans ces deux domaines essentiels que sont l’opéra seria et l’opéra buffa, mais aussi dans la comédie populaire en vers ou en prose, et dans tout ce que l’on peut imaginer de spectacles de saltimbanques ou de marionnettes sur les places publiques. » Naples en fête ? Réservez vos billets !
LE CHRONIQUEUR
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