Elevé par des hippies pur jus 68, des babas aux cheveux longs qui confectionnaient des fromages de chèvre dans le Lubéron en écoutant Janis Joplin et en fumant des pétards, qui mangeaient du riz complet avec du pain de seigle en parlant du grand Timonier et du Che, le narrateur, lui, rêvait de scouts, de leurs uniformes, de leurs chants autour d'un feu de camp. Alors que ses géniteurs pensaient dictature du prolétariat et voulaient casser du flic, lui désirait en silence devenir motard pour poursuivre les automobilistes. Il aimait les cheveux bien plaqués, les chansons de Dassin, John Wayne, Louis de Funes. Devenu adulte ce sont les francs-maçons qui le fascinent...
Notre quadra travaille dans l'immobilier (pas très glamour), il est marié, a deux enfants, un fils de seize ans et une petite fille de quatre ans. Il essaie d'être à leur écoute. Il aime sa femme, la plongée, regarder un bon film et, c'est sacré, un bon poulet-frites le dimanche, arrosé d'un châteauneuf-du-pape.
Mais la mort de sa grand-mère le renvoie à sa propre mort. Il a quarante ans, c'est le sommet de la montagne, il lui faut maintenant engager la descente et dans quelles conditions ? Il se pose des questions. Bref il a peur de vieillir. Et puis un gros câlin sous la couette transformée en « grande cabane » avec sa petite fille le transporte dans un autre monde...
Un délicieux roman plein de drôlerie.
LE CHRONIQUEUR
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