RECHERCHER SUR LE SITE

Les Araignées du soir

18/02/2013
Les Araignées du soir, par Elsa Flageul, chez Julliard, 18,00 €

 

Victor aime Véra, il l'a toujours aimée. Il a douze ans lorsqu'il la rencontre. Elle a illuminé sa vie, elle a fait de lui un être unique. Il sera toujours là pour elle : « le garçon qui comble toutes les brèches, qui colmate toutes les fissures, qui panse toutes les blessures, celui qui aime en fermant les yeux et ne demande presque rien en échange ». Mais Véra tombe amoureuse d'un homme bien plus âgé, un écrivain anglais, Nigel, un homme marié à Violette.

Violette est une jeune femme effacée, après avoir été « la petite fille qui mangeait son gigot seule dans sa chambre ». Au contraire de Nigel, cet homme qui avance par saccades, par tocades, qui prend feu et flammes pour quelqu'un, quelque chose de façon imprévisible. Lorsque Violette apprend par lettre anonyme son infidélité, cela la renvoie à ce qu'elle a toujours été, la gamine qui avait peur des autres, peur que personne ne l'aime jamais. Véra aussi s'est sentie révélée par Nigel, il a compris l'enfant chétive, moyenne en tout, sans éclat, honteuse, qui se cachait derrière la jeune femme.

Victor et Violette vont se venger, de façon mesquine pour le premier, de manière beaucoup plus violente pour la seconde.

« Araignée du soir espoir, araignée du matin chagrin », il y a une très jolie musique dans ce roman, un chassé-croisé amoureux, une polyphonie écrite tout en finesse, élégance, originalité.

Partager cet article twitter : Partager cet article | facebook : Partager cet article |
En ligne
7 visiteur(s) 0 membre(s)