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Rouges, blancs, rosés, ils vont nous parler des prochains déjeuners…

15/04/2013
Ils nous viennent de Provence, de Gascogne, du Bordelais, du Val de Loire, de la Vallée du Rhône… bref d’un peu partout en France, et nous les avons sélectionnés pour leur élégance et leur sincérité.
Des vins vrais à découvrir immédiatement…

 

Les Costières de Nîmes

Désormais rattachées aux vins de la Vallée du Rhône, les Costières de Nîmes étendent leur domaine jusqu’à la Camargue, là où justement le fleuve embarque pour un autre voyage, plus méditerranéen celui-ci.

Les rouges sont typiques des vins du sud de la France côté assemblage, quand la Syrah du nord de la Vallée du Rhône se marie avec les Carignan, Cinsault, Mourvèdre et Grenache ; quant aux blancs, majoritairement Roussanne, ils seront élaborés avec la Marsanne, ou encore avec les cépages Rolle et Grenache blanc, à l’instar de ce « Trassegum 2011 »  du Château d’or et de Gueules ( HYPERLINK "http://www.chateau-or-gueules.com" www.chateau-or-gueules.com). La robe est parée d’or pâle, les arômes sont ostensiblement floraux, on apprécie la souplesse et la vivacité de ce blanc très sec, ample, qui siéra à des fruits de mer et poissons grillés, ou pourquoi pas, comme on nous le conseille, à un loup en croûte de sel et fenouil (11,50 €).

Pour suivre, voici deux rouges des Costières de Nîmes, des rouges à la robe souvent brillante, lumineuse avec des reflets pourpres. Si les arômes floraux ont également répondu à la convocation olfactive, on note d’emblée l’apport de fruits noirs, et de cacao pour ce rouge « Les Perrottes 2010 » du Domaine de Poulvarel, un vin qui joue également sur la corde de l’exotisme en mettant des épices dans le verre, et que l’on destinera à des viandes rouges ou à  un civet de lièvre (10,00 €).

Le second rouge, « Perrières 2010 » du Domaine Kreydenweiss (30129 Manduel), est un parfait quatre quarts, la mesure étalon de l’assemblage à l’équité entre Carignan, Syrah, Grenache et Mourvèdre, pour nous offrir du fruit, de la puissance sans se départir d’une certaine finesse, un rouge qui a de la conversation et que l’on conseillera donc à nos amis et aux fromages les plus sérieux en affaires (9,00 €).

 

L’étonnante Côte Roannaise

Nous vous en avons déjà parlé dans ces colonnes, mais il n’est pas interdit de revenir sur ce qu’on a trouvé particulièrement agréable, de se resservir pour la soif, et ces vins de la Côte Roannaise, tous identifiés dans le « 42 » aux alentours de la ville de Roanne, donc à un jet de pierre du Beaujolais, ont quelque chose de sympathique et de vrai par leur côté fruité, léger, et, comme on disait autrefois, gouleyant. Il en va ainsi des rouges dont le cépage unique est le Gamay, comme chez le voisin Beaujolais. 

Des rouges justement, en voici trois, et qui très vite vont nous faire comprendre qu’ils ne veulent pas être confondus avec leur célèbre voisin du 69 : le « Vieux Pothier 2011 » de la Cave Claude Neron (42155 Villemontais) se montre immédiatement chaleureux avec nous, plutôt suave, tout en se terminant de manière fraîche, un vin que l’on conseillera pour un foie de veau (5,00 €).

Avec « Les Millerands 2011 » du Domaine Serol (42370 Renaison), nous voici dans le genre corsé, avec des tanins en équilibre sur leur fil, un brin d’exotisme nous rappellera que ce rouge pourra avoir des ambitions du côté d’une cuisine épicée ou relevée (7,60 €).

Le troisième rouge, « Vieilles Vignes 2012 » du Domaine Willenbucher (42820 Ambierle) fait dans le mystère et le poivré-fumé des voyages lointains. On l’imagine aussi bien avec un tajine qu’avec une langue de bœuf cuisinée chez un bistroquet lyonnais. Il y a de la puissance en réserve, du caractère, et peut-être un potentiel de garde intéressant. Du beau travail (6,70 €) !

La Côte Roannaise s’habille également de blanc ou plutôt d’or avec ses vins qui se baladent entre fleurs et agrumes, et que l’on appréciera d’apéritif en tarte aux fruits, sans oublier les poissons grillés et autres crustacés servis entre les deux.

« Eponyme 2011 » du Domaine Vincent Giraudon, c’est un 100% Aligoté IGP d’Urfe, avec de la poire, un côté minéral qui nous rappellera un cousin éloigné installé en Bourgogne, ce blanc pourrait être un prétexte à revenir avec des huîtres pour ouvrir le déjeuner (5,20 €).

« Du soleil dans ta vie 2011 », c’est le nom donné à cette cuvée par le Domaine Des Palais (42820 Ambierle), un blanc 100% Roussanne doré, brillant, qui nous met donc du soleil dans la vie, mais aussi le miel de la fleur, la vivacité, le gras, l’équilibre et tout ce qu’on attend de la Roussanne au moment de se mettre à table (8,60 €).

Et si je vous parlais d’un vin liquoreux de la Côte Roannaise, une sorte d’ambroisie des dieux envoyée sur terre pour réconcilier tous ceux qui ont eu des mots, pour donner uniquement le meilleur du Gamay Saint Romain entre fruits rouges et fruits confits ? Alors je vous en parle avec « Emoi 2011 » du Domaine des Pothiers (42155 Villemontais), un truc incroyablement efficace avec un foie gras ou un gâteau au chocolat, de l’opulence au mètre carré sans jamais vous mettre le palais dans le gras. Une expérience rarissime que l’on doit à un vin de la Loire (20,00 € la bouteille de 50 cl).

 

Saumur en trio

Vins tranquilles et AOC du Val de Loire, voici un trio éclectique né dans le même vignoble, un rouge, un blanc sec et un blanc moelleux, trois vins de Saumur, de la grande région de l’Anjou, que l’on doit à la Maison Ackerman (49412 Saumur).

« Secret des Vignes » est le nom du rouge, un Saumur Champigny 2010 Cabernet Franc à 100% à la robe d’un rubis foncé, aux arômes de fruits rouges et fruits noirs, légèrement tannique et épicé, mais on le croit bien charpenté, et nous ne sommes pas les seuls puisque les côtes d’agneau viennent d’arriver sur la table. On aime aussi son côté subtilement épicé (9,90 €).

« Secrets des Vignes 2010 » est le nom du blanc sec 100% Chenin à la robe brillante avec des  reflets verts, un tantinet floral et plutôt complexe côté fruits avec dans le même panier l’ananas, l’orange, le coing et la pomme (il y en a aussi !), c’est le blanc sec d’une sole meunière ou d’un bar grillé, il a la longueur et la fraîcheur réglementaires, on le conseillera sans hésitation (8,90 €).

Il faut un troisième pour boucler le trio, il s’appelle « Secret des Vignes 2010 » (ce nom me dit quelque chose…) et c’est un Coteaux de Saumur également 100% Chenin, né de raisins riches et bien concentrés, ailleurs on le nommerait vendange tardive, vous aurez compris qu’il sera davantage sur le fruit confit que le précédent, onctueux et très long en bouche, on l’imagine déjà face à un foie gras ou un dessert chocolat-réglisse (14,90 € la bouteille de 50 cl).

 

Les « instants » par Rigal

Malbec et Sauvignon pour ces « Instants » élaborés par la maison Rigal (46140 Parnac), instant plaisir, instant printemps, instant à vivre en harmonie avec le retour des déjeuners en terrasse ou sur l’herbe.

IGP Côtes du Lot c’est « L’Instant Safran » 2012, un rosé 100% Malbec né sur le terroir de Cahors, là où le safran exprime toute sa créativité. C’est le rosé qui croque le fruit rouge et que l’on appréciera avec une cuisine audacieuse eu égard à son côté épicé qui nous dit qu’un voyage lointain se prépare. Voici un vin agréable par sa simplicité et sa fraîcheur (3,70 €).

IGP Côtes de Gascogne en blanc avec « L’Instant passion » 2012, c’est le Sauvignon qui s’exprime sous la houlette du pamplemousse et du fruit de la passion, le blanc que l’on aime dès l’apéritif pour sa vivacité et son envie de bien faire très vite, il a l’élégance et les bonnes manières qui lui permettront d’accompagner la suite du déjeuner (3,70 €).

 

Rosé de Bandol en deux fois

Deux rosés nés les pieds dans l’eau au Domaine de l’Olivette (83330 Le Castellet), enfin presque les pieds dans l’eau car nous sommes plutôt entre deux villages perchés au-dessus de la Méditerranée, le Castellet et la Cadière d’Azur, au cœur d’un magnifique domaine . 

Le premier rosé est la Cuvée Tradition 2012, AOC Bandol, issue d’un assemblage qui réunit Mourvèdre, Cinsault et Grenache, de quoi faire de la belle ouvrage : fleurs blanches, agrumes et une pincée d’épices pour nous mettre en confiance, un peu de fruits rouges pour suivre, et à l’arrivée une forte personnalité pour ce rosé que l’on va pacser avec des crustacés de passage ou un plat typiquement de la région (14,00 €).

La Cuvée de l’Hippocampe fait appel aux mêmes cépages, sa robe est rose pâle et le vin affiche d’emblée ses arômes élégants et subtils, là encore le bouquet d’épices est sur la table, on aime cette manière de faire chanter la fraîcheur à la coda, juste avant la reprise. Parce qu’on va bien sûr en reprendre un verre. On nous le conseille pour les rougets ou un tajine de légumes. Les deux ensemble après tout ! (13,00 €).

 

 

 

 

Un autre duo de Provence

L’un est rouge, c’est un Côtes de Provence à 70% Syrah, avec Grenache, il a été élevé du côté de la vallée de l’Arc près de la Sainte Victoire, il s’appelle « Suave Rouge 2009 » et nous vient du Clos la Neuve propriété du Château Ferry-Lacombe.

Dès le premier regard on apprécie l’habillage contemporain, on dira très design de la bouteille, puis on passera à l’essentiel, de la violette à la mûre sauvage, celle qui pousse le long des chemins. Voilà un vin qui sent bon la Provence de Gilbert Bécaud, « voici pour cent francs, du thym de la garrigue… ». Les tanins sont bien élevés, polis, jamais agressifs, ce rouge est structuré et long en fin de bouche, on le voit déjà à table avec une daube de la région… Superbe ! (10,50 €).

Provence côté blanc avec « Prestige Blanc 2012 » du Château d’Ollières, et nous passons sur les coteaux varois à une trentaine de kilomètres d’Aix-en-Provence.

C’est un 95% Rolle, cépage provençal (que l’on appelle Vermentino en Italie), avec une pointe d’Ugni blanc. La robe est dorée, le nez fleurs, miel et soleil, oui car le soleil lui confère beaucoup d’ampleur, de la générosité, le fruit viendra en bouche avec un soupçon d’épices, tout ce qu’il faudra pour l’inscrire au prochain menu avec un poisson grillé (12,50 €).

 

Deux rouges intenses…

Ces rouges que l’on aime pour leur puissance et leur élégance et que l’on réserve pour les terrines, les gibiers, les magrets, les boudins… des plats qui ne sont pas forcément branchouilles et « light » mais tellement indispensables, du moins c’est notre avis.

Le premier est un rouge du Vaucluse, gorgé de soleil été comme hiver, c’est le millésime 2009 « Domaine de Pisan » proposé par Ortas Cave de Rasteau (84110 Rasteau), un classique du coin côté cépages, Grenache, Syrah, Mourvèdre, un rouge franchement grenat eu égard à ses origines un tantinet fruits noirs, mais qui sait manier la complexité comme un artiste, vanille, réglisse, et même muscade, peuvent en témoigner. Il ne vous décevra jamais, il est fait pour tenir la longueur avec élégance et sincérité (12,50 €).

Quant au second, c’est un Médoc Cabernet Sauvignon (65%), Merlot et Petit Verdot (5%), il nous est proposé par le Château la Tour de By (33340 Bégadan), un millésime 2010 à la robe brillante tendance rubis, ostensiblement fruits rouges et sous-bois, il est fier de nous présenter ses tanins d’une souplesse exemplaire, et son côté hésitant entre vanille et cacao… peut-être prendra-t-il les deux. C’est le rouge dont la longueur dépasse vite l’horizon, ça tombe bien on a déjà envie de rester un peu plus longtemps avec lui (environ 20,00 €).

 
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