Ce livre, écrit par Alexander Werth à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, était la suite des carnets de guerre que l’auteur avait publiés en 1942 et 1943 sur Moscou et Leningrad.
Journaliste de renom, Werth fut le correspondant de la BBC et du Sunday Times durant l’invasion de l’URSS par les troupes allemandes, et ce après avoir assisté à Paris à la débâcle française en mai et juin 1940.
La bataille de Stalingrad, qui s’est déroulée de l’été 42 à fin janvier 43 lorsque le maréchal Von Paulus se rendit avec 45.000 combattants allemands cantonnés dans le centre-ville, aurait fait 46.000 morts du côté soviétique et quelque 147.000 Allemands. Elle marqua également un tournant dans le conflit, car c’est à Stalingrad que les Nazis commencèrent à douter… tout en reculant. Encore aujourd’hui, la lutte pour Stalingrad reste l’un des grands moments de cette guerre : rue après rue, maison après maison, les uns avançaient quand les autres reculaient, chacun leur tour, parfois par moins vingt degrés. Le froid, la faim, la mort formèrent un triptyque diabolique : gare au perdant !
Ce récit est celui de la guerre totale, il n’y eut de place pour aucune pitié, le sort d’une nation dépendait de son issue : « Jusqu’en février 1943, la guerre avait été l’unique préoccupation des Russes. Chaque pensée, chaque atome d’énergie était mobilisé pour empêcher le désastre. »
LE CHRONIQUEUR
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