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Nicolas Sarkozy est élu Président de la République

19/04/2013
Aurions-nous ressorti un vieux titre datant de mai 2007 ou sommes-nous dans la politique-fiction issue d’une série télé ? Même pas. A lire les sondages sortis en ce milieu de mois d’avril, soit un an après le premier tour de 2012, il apparaît que Nicolas Sarkozy l’emporterait sur François Hollande par 53% contre 47%, soit le score réalisé par ce même Sarkozy face à l’ex-compagne de ce même Hollande en 2007. Etonnant quand même de voir un tel score moins d’un an après l’élection du candidat socialiste le 6 mai 2012.
Mais il y a pire, les sondages de la fin avril placent François Hollande en 3ème position, le privant ainsi du second tour.

 

 

Etonnant et rarissime, unique peut-on ajouter car même au plus bas de leurs cotes, ni François Mitterrand, ni Jacques Chirac n’étaient tombés dans de telles profondeurs d’impopularité et si rapidement.

Le mode de pensée des Français aurait-il à ce point évolué pour qu’ils changeassent aussi rapidement d’avis sur leurs dirigeants, ou serait-ce un mouvement de peur face à l’incertitude économique et l’amateurisme avéré montré par ceux qui sont en charge de gérer le pays, qui les inciterait à réclamer le retour de celui qui, finalement, avait plutôt bien réagi en pleine tourmente économique ?

L’heure n’est pas à se poser de telles questions, soyons pragmatiques et réalistes, François Hollande est là, normalement, pour encore quatre années. La seule question judicieuse est de savoir combien de temps encore nous allons devoir subir les incertitudes et les incohérences du pouvoir actuel. L’amateurisme ne peut être une excuse en de tels moments, c’est notre avenir qui est en jeu, c’est maintenant que tout va se décider pour les vingt ou trente prochaines années : allons-nous continuer à nous enfoncer avec nos déficits et notre dette qui créent les impôts que personne ne pourra payer demain, allons-nous perdurer dans cette attitude roide qui nous rend si sûrs de nous alors que les chiffres et les faits nous donnent tort, allons-nous persister à faire comme si la mondialisation ne nous concernait pas et que nous n’avons rien à craindre de ses frappes incessantes parce que nous avons le meilleur amortisseur, des effectifs publics pléthoriques et des transferts sociaux que même l’Union Soviétique nous aurait enviés ? 

Que peut faire aujourd’hui François Hollande, lui qui bat tous les records d’impopularité, conjointement avec son Premier Ministre ? La seule opportunité serait de redemander leur avis aux Français, de les renvoyer aux urnes afin qu’ils se prononcent cette fois-ci en connaissance de cause, car n’oublions pas que l’élection de 2012 fut un peu pipée par l’affirmation quasi officielle du rejet de Sarkozy par la presque totalité des médias, ce qui a fini par fonctionner puisqu’il a été battu, le tout appuyé sur un énorme mensonge proféré par le candidat Hollande, à savoir la négation de toute crise et l’instauration de la croissance par décrets futurs. 

Et pour leur demander leur avis il n’y a que deux solutions : la dissolution de l’Assemblée Nationale ou la démission du Président de la République. La première hypothèse est la plus envisageable, la seconde serait un coup de tonnerre politique énorme que pourraient enregistrer les sismographes de toute l’Europe. Ce qui est sûr, c’est que le pouvoir actuel ne pourra tenir avec autant d’opposants à sa politique. Il lui faudra bien prendre la mesure de son impopularité et de ses incompétences.

 

J. Nimaud

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