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La vie en rose… et rosé pour les beaux jours

07/05/2013
Après une première présentation il y a quelques semaines, nous voici au cœur du sujet avec l’officialisation du retour des beaux jours, c’est le moment de voir la vie en rose ou en rosé, rosés élégants, exotiques, parfois envoûtants, rosés du nord et du sud… et du milieu.

 

COTEAUX DU VENDOMOIS

Allons-y en ouverture avec du « gris » et le Pineau d’Aunis pour un voyage entre Vendôme et Montoire, histoire de débuter cette sélection au nord de la Loire, voire au bord de la Loire, au cœur de l’un des plus petits vignobles du val de Loire

Voici donc deux rosés « gris » en AOC Coteaux du Vendômois, le premier se nomme « Jasmine gris 2012 », il est produit par Jean Vivien Martellière (41800 Montoire-sur-Loir). Comme promis, la robe extrêmement pâle permet de définir ce vin comme « gris », et fidèle à la tradition il sera un brin épicé, avec une belle impression de fruits croquants en bouche, on peut aussi parler de longueur, il sera parfait avec des pâtes à la tomate et aux herbes de Provence 

(4,50 €).

Quant au second, il nous vient du Domaine du Four à Chaux (41100 Thoré la Rochette), c’est un gris millésime 2012 également, mais sa robe tire davantage vers le rose, on le dira fruité et floral dans l’air du temps, à son aise en cette saison, son côté frais et gras conviendra dès l’apéritif (5,00 €).

 

SAINT-POURCAIN

En redescendant, nous avons croisé le Gamay à l’ouvrage du côté de Saint-Pourçain dans le Bourbonnais, plus précisément dans le département de l’Allier, le « zéro-trois ». On connaît les rouges de la région, voici maintenant le rosé qui s’annonce léger et frais naturellement, ostensiblement fruits rouges, souple et disponible pour toutes les expériences, genre assiette de charcuterie, fromages de chèvre ou tarte au citron. Cette « Réserve Spéciale » nous est proposée par l’Union des Vignerons (03500 Saint-Pourçain-sur-Sioule) à 4,15 € départ cave.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ROSES D’ARDECHE

« Tout en fraîcheur, tout en nuances », ce sont les rosés d’Ardèche, nous voici revenus en Vallée du Rhône sur le versant sud de la production nationale.

Et là encore, nous avons sélectionné deux représentants classés rosés d’Ardèche, l’un issu des Caves Vivaraises (07200 Saint Etienne de Fontbellon), un assemblage Carignan et Grenache pour un rosé de pressée à la robe saumonée, déjà rond et costaud, il nous raconte des histoires de cerises et d’agrumes avec un soupçon d’exotisme, il paraît qu’il s’entendra à merveille avec les écrevisses qui passeront sur votre table (3,30 €)…l’autre nous vient de la Cave Coopérative de Lablachère (07230 Lablachère), il s’appelle « Trias Cévenol Gris 2012 », c’est un 100% Grenache, remarquablement aromatique et équilibré, et si nous l’avons trouvé un peu corsé c’est tout à son honneur. Bref, voilà un rosé plein d’élégance et qui sera efficace avec un poisson grillé ou, pourquoi pas, une pizza aux fruits de mer (3,18 €).

 

BANDOL ET ROUSSILLON

Voici le premier millésime bio en AOC Bandol rosé du Domaine de la Nartette, propriété du Conservatoire du Littoral, et vinifié par le Moulin de la Roque (83330 Le Castellet). Ce rosé, majoritairement Mourvèdre (avec Grenache et Cinsault), s’annonce de manière brillante avec une robe rubis clair, aromatique par son côté fruits rouges jusqu’au bout du service, on aime sa façon à lui d’être sec et un tantinet épicé, de quoi lui offrir une belle palette culinaire de poissons en côtes d’agneau et fromages (12,80 €).

En partant vers les Pyrénées, nous découvrirons « Altaïr rosé 2012 » issu d’anciens cépages du Roussillon assemblés par la belle maison du Mas Amiel (66460 Maury). On retrouve ainsi Grenache noir et Grenache gris associés aux Carignan et Mourvèdre, tous alignés nord-ouest.  Pour nous plaire, Altaïr est habillé d’une robe d’un rosé d’une pâleur extrême, un bon moyen de mettre en scène les arômes d’agrumes et de fleurs. On s’attend à un parfait équilibre entre fraîcheur et délicatesse, on ne sera pas déçus, voilà un rosé d’une rare élégance qui méritera une cuisine sans fausse note mais pas forcément compliquée ou snob (18,50 €).

 

  

 

ROSES DU BORDELAIS

Le bordeaux rosé du Domaine de Courteillac, proposé par les domaines Meneret-Audy (33000 Bordeaux),  est comparé à un « coucher de soleil sur l’Atlantique ». Après tout, on veut bien terminer chaque belle journée ainsi, sachant que Cabernet Sauvignon et Merlot participeront à l’événement par l’entremise de ce rosé de saignée à la robe d’un franc rosé (déjà !), et pour lequel quelques fruits rouges ont œuvré délicatement mais sincèrement, il y a du gras, de l’acidité, de la fraîcheur et de la longueur pour passer encore plus de temps en sa compagnie. Que demander de plus ? Le prix ? 5,60 € départ cave !

Autrefois, le phare de By était la providence des marins naviguant sur l’estuaire et perdus au milieu du brouillard. Aujourd’hui, derrière le phare, se dresse le Château La Tour de By (33340 Bégadan), domaine qui produit des vins de grande qualité, dont ce rosé 100% Cabernet Sauvignon à la robe corail, un vin sec, fruité, frais et léger, c’est vite dit mais tellement agréable en vrai. N’oublions pas la pointe de thym, la menthe et l’aneth, et bien sûr ce saumon qui n’attend que ce moment-là pour remonter jusqu’à vous. Il sera également parfait avec des salades et tartes aux fruits (5,90 €).

 

PAMPELONNE OU UN AIR DE VACANCES

Les Maîtres Vignerons de la Presqu’île de Saint-Tropez (83580 Gassin), qui regroupent cinq domaines et la Cave de Saint-Roch Les Vignes de Cuers, ont des airs de speaker annonçant les vacances prochaines en mettant en vitrine leurs rosés Côtes de Provence. Vacances ou bons moments à table avec des menus de saison, légers, un peu épicés et souvent issus de la mer, qu’accompagneront ces rosés. 

Le premier est proposé par le Château de Pampelonne, il met en scène un subtil assemblage de Grenache, Cinsault, Syrah, Carignan, Tibouren et Mourvèdre, on comprend vite que ce vin aura l’accent du coin pour évoquer les herbes sauvages, le piment, ou encore les fleurs blanches, sans oublier son côté croquant, sa fraîcheur et une longueur digne d’un pont du mois de mai. A essayer d’urgence avec des rougets (11,40 €).

Le second rosé est celui du Mas de Pampelonne, il est Grenache, Cinsault et Tibouren. Si on retrouve avec lui quelques nuances sauvages présentes avec le précédent rosé, la différence se fera sur le côté agrumes et anis. On notera une certaine vivacité à mettre en relief son genre épicé et persistant dans le genre, ce qui conviendra idéalement à une cuisine de type exotique. Vous serez étonné par son pouvoir envoûtant. Oui. (8,88 €).

 

ET ENCORE DES ROSES…

« R’osez 2012 » ou osez le rosé Côtes du Rhône Ortas-Cave de Rasteau (84110 Rasteau), c’est le vin né pour les déjeuners d’été, élevé sous le soleil exactement, pas n’importe où, là où il chauffe encore à la nuit tombée. Le fruit s’en portera très bien, tout comme le bouquet d’herbes et les épices qui vont mettre un peu d’exotisme à ce vin qui nous rappellera peut-être les bonbons de notre enfance. 

Là encore, rougets et saint-jacques seront aux anges (5,55 €).

La Cuvée Alexandre est issue du plus grand domaine de l’AOC Coteaux d’Aix-en-Provence, le Château Beaulieu (13840 Rognes) qui fut longtemps propriété des comtes de Provence. Cette cuvée est le fruit d’un assemblage entre Grenache, Syrah, Cinsault et vieux Carignan, de quoi prévoir quelques arômes de fruits rouges et fleurs blanches, et de prétendre à déguster un rosé équilibré, avec une belle acidité et une persistance en fin de bouche initiée par le fruit. On nous le conseille avec une bouillabaisse, alors au travail ! (8,00 €)

« Provence One 2012 » ou le retour des Maîtres Vignerons de la Presqu’île de St-Tropez avec ce rosé souple, agile, à l’aise en équilibre entre fruits rouges et épices, qui comblera vos fruits de mer (8,10 €).

Grenache, Carignan, Cinsault et Syrah, Laurent B a engagé le quatuor idéal pour interpréter cet air de saison sous la conduite du Domaine Brusset (84290 Cairanne).  « Laurent B. 2012 », c’est le rosé Côtes du Rhône ample, fort, généreux, long, fruité et épicé, mais toujours disponible côté fraîcheur, celui des charcuteries, des grillades et des tartes (6,00  €).

AOC Luberon avec le Domaine de la Garelle 2012, un rosé annoncé « pomme-poire-coing-ananas » histoire de nous mettre le fruit à la bouche avant dégustation, une bouche que l’on dira ample avec un fin toute en longueur (5,00 €).

Pas très loin, nous arrivons au Domaine de Montine (26230 Grignan), qui nous présente « Muse », son rosé Vin de Pays du Comté de Grignan à 80% Grenache (avec la Syrah). Cette « muse » va vite nous inspirer, déjà au moment de l’apéritif, puis avec la tarte à la tomate, et enfin au moment d’un passage de daube provençale. Logique. Voilà un rosé qui a du caractère, de l’élégance et un certain savoir-faire qui siéra à l’ambiance du moment (5,50 €).

Pierre Gaillard est connu pour œuvrer avec talent en Côte Rôtie et du côté des Vins de Vienne. C’est un homme de Syrah. Mais pas seulement, car il peut aussi nous emmener vers Collioure où il possède quelques vignes. Des vignes qui vont produire ce « Foranell 2012 » en AOP Collioure, majoritairement Grenache, un rosé fruité, gras, ample et délicat à la fois, un rosé pour les tomates farcies par exemple, mais également pour des poissons et viandes grillées à servir en terrasse. Il est proposé par le domaine Pierre Gaillard à 66650 Banyuls-sur-Mer (8,00 €).

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