Jake Epping est professeur de littérature anglaise au lycée de Lisbon Falls dans le Maine en 2011. Il donne également des cours de remise à niveau pour adultes et la lecture d'un devoir va profondément bouleverser ses décisions futures. Il fréquente le fast-food d'Al Templeton installé dans une caravane en aluminium, où l'on mange des hamburgers à un tarif défiant toute concurrence, avec le temps il est devenu un ami. Brusquement Al, qui la veille se portait comme un charme, est atteint d'un cancer du poumon en phase terminale et charge Jake d'une mission que lui-même n'a pas eu le temps d'accomplir: empêcher Lee Oswald d'assassiner Kennedy, rien de moins ! Car dans la réserve de sa roulotte, il existe un passage capable de remonter le temps, une faille, un sas temporel permettant de toujours se retrouver le 9 septembre 1958 à 11 heures 58, et quel que soit le temps passé en 58, il ne s'est écoulé que deux minutes en 2011. Après quelques essais, notamment pour éviter d'autres meurtres et drames, Jake se lance et au volant d'une Ford Sunliner sur les routes de l'Amérique des fifties, celles qui doivent le mener à Dallas, ville maudite. Il a de l'argent, les moyens d'en gagner grâce aux paris. Il a cinq années pour changer le passé. Mais le passé veut-il être changé ? Et quid de l'effet papillon ?
En plus de neuf cents pages, une uchronie passionnante, l'un des meilleurs, sinon le meilleur roman de Stephen King : une plongée dans cette Amérique insouciante qui ne connaissait pas le chômage, mais le sexisme, la ségrégation raciale. On suit au jour le jour la vie des habitants d'une petite ville et surtout celle d'Oswald et de son épouse russe Marina... Les fans de l'auteur vont y trouver de nombreuses références à ses romans précédents. Quant à ceux qui ne l'ont jamais lu, qu'ils ne passent pas à côté de cet ouvrage, car King s'y révèle un formidable conteur et nous donne à lire une fresque magnifique en même temps qu'une belle histoire d'amour.
LE CHRONIQUEUR
Les Commentaires