Version Patrice Leconte de l’homme invisible.
« Je suis une vitre depuis toujours. Bien que ce soit difficile à croire, j’ai traversé toute ma scolarité sans qu’un professeur m’interroge jamais, même lorsque je levais le doigt pour l’être. » Le narrateur a la trentaine, il semble n’intéresser personne. Les gens le regardent sans le voir. Pourtant, il a un travail, à la banque, des relations plus que des amis, une vie sociale, il participe aux pots de ses collègues. Mais on ne le voit pas, même derrière son guichet. Un jour, le patron d’une agence de détectives, le met au défi de traverser l’Élysée sans se faire remarquer. Là encore, personne ne fera attention à cet homme qui déambule de bureau en bureau. Il va même ramener une photo du Président en train de discuter avec son Premier Ministre !
Après tout, pourquoi ne pas profiter de cette situation ? Il va prendre l’habitude de venir à son travail le matin, puis de s’en aller aussitôt. Au début il revient pour la fermeture, puis, très vite, il renoncera puisque personne ne s’aperçoit de son absence… ou de sa présence.
Mais il y a Victoire ! Victoire travaille à la banque, et il est sûr que cette fois-ci quelqu’un va le remarquer. Pour cela, pour Victoire, il doit réaliser un exploit : il va traverser la Manche à la nage ! Et il le fait. Sans assistance, d’ailleurs personne ne sait ce qu’il va faire, sauf Victoire qui doit l’attendre de l’autre côté sur une plage… du moins le croit-il. Alors il nage, il nage, il nage en chantant « L’Aziza » de Balavoine. Il ne sait pas pourquoi, il se soûle avec cette chanson, jusqu’à l’obsession.
Gagnera-t-il son pari fou, emportera-t-il le premier lot de cette compétition, Victoire après la victoire ?
LE CHRONIQUEUR
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