Une guerre « juste » pour un état mafieux.
Retour en ex-Yougoslavie durant les années 90, indissociables de la seule guerre que l’Europe aura connue depuis 1945 : Serbie, Croatie, Slovénie, Bosnie Herzégovine et Kosovo ont été sous les feux de l’actualité durant ces années sombres qui ont suivi la chute du Mur, mais ont également été l’enjeu de toutes les manipulations médiatiques. Car cette guerre, ces guerres furent quasiment diffusées en direct sous la houlette, entre autres, de CNN. Très vite, les media ont identifiés les bons et les méchants, et à chaque fois, les méchants furent serbes.
Dans son histoire de la guerre « juste » au Kosovo, Pierre Péan nous narre en fait la première guerre menée par l’OTAN, qui dura 78 jours, du 24 mars au 3 juin 1998, et frappa, certes les forces serbes du Kosovo, mais aussi la Serbie et sa capitale Belgrade. L’Amérique pilotait l’opération, les alliés suivirent le doigt sur la couture du pantalon. Pourtant, le génocide dénoncé et les massacres qui ont déclenché la réplique de l’Alliance ne semblaient pas à ce point avérés. Qui manipulait qui ?
On se souvient, par exemple, que du côté de Berlin, on a beaucoup travaillé pour montrer des rapports implacables accusant les forces serbes… des rapports qui étaient des faux. Dans quel intérêt ? Le même qui poussa l’Allemagne à reconnaître très vite – trop vite ! – l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie quelques années auparavant ?
Cette guerre au Kosovo eut pour but de jeter la communauté serbe hors du pays, dans l’indifférence générale puisqu’il était évident pour tout le monde, que ces gens-là se conduisaient très mal. Il était par ailleurs quasi interdit de penser autrement !
« Autrement dit, quand des Serbes tuent des Albanais, la communauté internationale (c’est-à-dire les États-unis et leurs alliés) les présente comme des « nazis » ; mais quand des Albanais tuent des Serbes (et/ou des Albanais), ce n’est que légitime revanche, et, en ce cas, leur impunité est garantie par quelques institutions internationales très à cheval sur un grand principe, ne pas froisser les intérêts de la puissance américaine. »
Depuis, au Kosovo, les mafias ont pris le pouvoir, et on regrette aujourd’hui, comme des autistes, que les trafics d’armes, de drogues, de prostituées arrivent chez nous depuis ces pays « libres », le Kosovo, la Bosnie, l’Albanie…
LE CHRONIQUEUR
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