Le pacte des treize : ils étaient treize, ils avaient quinze ans, ils étaient frustrés, politisés à mort, ils apprenaient à faire des cocktails Molotov, rêvaient d'adhérer à la LCR, ils voulaient en découdre avec les CRS et les fafs, obligés de se rabattre sur de pauvres manifestations, ayant raté Mai 68. Un vendredi 13, ils avaient donné à René, l'un d'entre eux, « un sacré paquet de fric afin qu'il trouve un gus qui les dégommerait s'ils trahissaient leurs idéaux ». La Révolution ou la mort !
Avec le temps, quelque trente ans plus tard, ils ont oublié le pacte, ils travaillent tous dans la même boîte, Dexon, ils y laissent leur vie. Et puis, un vendredi 13, Françoise meurt. Treize jours plus tard, c'est Charles, certes un alcoolique fini, qui quitte ce monde. Au troisième décès, certains commencent à paniquer : qui s'en prend à eux ? Un dingue, un assassin, un serial killer ? Faut-il croire à cette malédiction du vendredi 13 ? Qu'a fait René de l'argent qu'ils lui avaient confié, a-t-il vraiment engagé un tueur ? Et pour résoudre l'affaire, voici un drôle de flic, Louis-Edouard Dudeuil, fils de préfet, fils à papa incapable, dandy ridicule, dont on se demande comment il a pu échouer là !
Avec « Le dernier des treize », un ouvrage souvent drôle et bien ficelé, voici le 13è et dernier opus de la collection « Vendredi treize » qui a réuni des écrivains autour de ce thème.
LE CHRONIQUEUR
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