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Mademoiselle dite Coco

15/07/2013
Mademoiselle dite Coco, par Madeleine Mansiet-Berthaud, aux Editions de Borée, collection Terre de Femmes, 21 ,90 €

Elle est bien loin la petite orpheline du couvent d'Aubazine attendant en vain que son père revienne la chercher, bien loin aussi la petite cousette qui s'essayait à chanter dans les cabarets « Qui qu'a vu Coco dans l'Trocadéro ? » Gabrielle Bonheur Chasnel est ambitieuse et sait comment sortir de la misère. Elle devient Coco Chanel, créé le chapeau cloche qui met en valeur le visage, elle donne aux femmes la liberté de leur corps en rejetant le corset, en les vêtant de vêtements simples, confortables en jersey. Elle invente la fameuse petite robe noire, l'accessoirise de bijoux fantaisie, la nimbe du premier parfum moderne, le célébrissime N°5, la fragrance la plus vendue au monde. Elle ose les cheveux courts, le pantalon. Elle pratique le mécénat, aide Stravinski, Diaghilev...

Si elle réussit sa carrière, acquiert son indépendance financière, accède au panthéon des grands couturiers, Coco reste l'éternelle fiancée. La bohémienne de Moulins lui avait prédit une existence hors du commun, elle serait « riche, admirée, courtisée, adulée. Elle aurait les hommes à ses pieds ». Mais quid de l'amour ? Elle a perdu le grand amour de sa vie, Arthur Capel, dit Boy, mort tragiquement et qui en avait épousé une autre.  Elle aura des liaisons qui la serviront avec le grand duc russe Dimitri, avec le duc de Westminster notamment. Mais elle restera seule, sans enfant. La passion de son métier la sauvera toujours.

Le très beau portrait romancé d'une grande figure du 20ème siècle.

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