« A genoux, nous fîmes le serment milicien, de mourir en chantant… Tous unis par la même ferveur, nous jurons de refaire la France ». L’hymne de la milice calqué sur le « Maréchal nous voilà » devait enflammer les partisans de la Collaboration avec l’Allemagne. Elle était la police politique française, souvent le séide de la Gestapo.
C’est Laval qui la créa afin de montrer la loyauté de la France à l’égard de l’occupant nazi, mais également pour répondre aux « collaborateurs de Paris se posant en fidèles inconditionnels des occupants. » Dans l’esprit, elle devait regrouper « les Français résolus à prendre une part active au redressement politique, social, économique, intellectuel et moral de la France. » Mais de la théorie à la pratique, il y aura place pour des milliers d’exactions, des Français arrêtés, torturés, exécutés ou livrés aux SS. La milice deviendra, après sa création en janvier 1943, le bras armé du régime de Vichy, sa mission ne sera plus sociale ou intellectuelle mais répressive, militaire dans son combat contre la Résistance et les Alliés.
Qui étaient ces miliciens, d’où venaient-ils, quelles furent leurs motivations profondes, et aussi que sont-ils devenus après la guerre, c’est ce que nous révèle Michèle Cointet dans cet ouvrage fort bien documenté.
LE CHRONIQUEUR
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