RECHERCHER SUR LE SITE

JFK le dernier jour

30/10/2013
JFK le dernier jour, par François Forestier, chez Albin Michel, 19,50 €

22 Novembre 1963. Entre Fort Worth et la suite 850 de l’hôtel Texas où a dormi le Président, et Dealey Plaza, où le Président s’endormira pour l’éternité, il ne reste qu’une poignée d’heures à décortiquer. Quatre ou cinq heures qui seront les dernières de John Fitzgerald Kennedy, Président des Etats-Unis, venu ici au Texas affronter ses pires ennemis politiques, souvent par ailleurs les pires extrémistes, Texans avant d’être Américains, Texans avant d’être Républicains. Mais le Président est en campagne, et Dallas est une place forte dont il espère forcer la porte.

22 novembre 1963, le monde va apprendre la plus terrible des nouvelles, il va apprendre l’assassinat de ce communicant professionnel qui a su, avec l’aide de sa femme Jackie, conquérir les opinions bien au-delà des frontières de son pays.

Ce livre n’est pas une enquête ou une contre-enquête sur l’assassinat de Kennedy, son auteur ne détient pas la vérité sur le nombre de tireurs, il ne nous livre pas les noms de ceux qui étaient du complot (hormis Oswald bien sûr que tout le monde connaît), si complot il y eut, mais il nous informe dans le détail sur la situation politique de cet état particulier qui n’aimait pas, et le mot est faible, ce Président. On va croiser tous les protagonistes de ce polar politico-crapuleux, la famille Kennedy, pas toujours un exemple de vertu, le vice-Président Lyndon Johnson, quasiment qualifié de fou par l’entourage de Kennedy, et notamment son frère Bobby, lui-même personnage sulfureux, le tueur présumé Lee Harvey Oswald, «  le communiste », le tueur du tueur Jack Ruby, et bien d’autres, à l’instar de l’inamovible patron du FBI, J. Edgar Hoover, l’homme qui a des dossiers sur tout le monde, y compris sur la famille Kennedy évidemment.

Le 22 novembre 1963, « la foule est amicale, JFK apaise les cris d’un geste de la main… » C’est un jour ordinaire pour un Président en visite pourrait-on croire, finalement la journée s’annonce bien… Pourtant, quelques minutes plus tôt, John ne disait-il pas à Jackie, inquiète après la lecture des journaux locaux : « On est chez les cinglés ! »

Le 22 novembre 1963 sera le dernier jour d’une certaine idée de l’Amérique…

Partager cet article twitter : Partager cet article | facebook : Partager cet article |
En ligne
10 visiteur(s) 0 membre(s)