Mississipi 1927, il pleut sans cesse depuis des semaines, le fleuve et tous ses affluents ne cessent de monter, déborder, et les digues risquent de céder à tout moment. Au même moment deux agents du fisc Ham Johnson et Ted Ingersoll arrivent à Hobnob village gravement menacé, ils enquêtent sur la disparition de deux de leurs collègues chargés de la liquidation des distilleries clandestines, nous sommes en pleine Prohibition. Au milieu d'une scène de crime, des pillards et un propriétaire de magasin se sont entre tués, ils découvrent un bébé. Ne pouvant se résoudre à le confier à une institution, peut-être parce qu'orphelin lui-même, Ingersoll le confie à une jeune femme qu'on lui a recommandée : Dixie Clay, elle a perdu en enfant quelques années auparavant. Dixie Clay n'est pas d'ici, à treize ans elle a croisé la route de Jesse Swan Holliver, chaque année elle lui vendait des peaux de bête. A seize ans il l'épousait, l'emmenait dans le Mississipi et l'installait à Sugar Hill. Elle ne mit pas longtemps à comprendre pourquoi le coin se nommait ainsi, pourquoi la maison était située au fond d'une ravine : l'endroit était idéal pour cacher une distillerie et Jesse n'était qu'un bootlegger. Il se mit à être souvent absent, à la tromper, comme il lui a appris tous les secrets de la fabrication de l'alcool tant prisé, elle est devenue elle aussi une bootlegger et son bourbon est de loin le meilleur du comté.
Ingersoll est un héros de guerre, il s'est battu sur les champs de bataille des Flandres, lui l'orphelin il en est revenu, et avec Ham ils forment une bonne équipe, il parviennent à « dénicher le fruit pourri, le ver dans le fruit pourri ». Mais ici, à Hodbod la situation devient dramatique, la menace de la rupture des digues devient un réel danger que certains voudraient provoquer.
Violence des hommes, de la nature, histoire de mort et de renaissance, un roman magnifiquement écrit à quatre mains.
LE CHRONIQUEUR
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