Voyage au cœur de la face cachée du PCF durant la période 1941-1943…
« La Guépéou du parti », c’était ce qu’on appelait le détachement Valmy, police politique et exécutrice du parti communiste français durant les premières années d’Occupation, et ce sous la houlette d’un certain Jacques Duclos, qui deviendra plus tard, en temps de paix, le premier secrétaire du PCF. Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre ont publié cette enquête (chez Robert Laffont) en 2007, elle nous est proposée aujourd’hui dans la collection Documento.
Durant des décennies, il fut interdit de se permettre de lever le petit doigt sur le rôle du parti communiste durant la seconde Guerre Mondiale en France, la version quasi officielle aura définitivement été arrêtée sur « le parti des fusillés ». Pourtant, beaucoup savaient que cette image d’un parti propre sur lui n’était pas forcément sincère. Comme lors de la guerre civile en Espagne à la fin des années 30, le parti communiste a appliqué en France sous l’Occupation les règles en vigueur à Moscou, c’est-à-dire se débarrasser des « traîtres », du moins ceux qui n’étaient plus dans la droite ligne du comité centrale. Ce fut le rôle du détachement Valmy dont la mission était d’éliminer – sur ordre d’en haut – des camarades devenus encombrants : enlèvements, exécutions sommaires, liquidations, attentats, tous les moyens étaient bons pour épurer de l’intérieur.
cette enquête nous permet également de découvrir les méthodes de travail des adversaires de Valmy, les brigades dites spéciales des renseignements généraux, le tout sur fond d’occupation par les nazis.
LE CHRONIQUEUR
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