Où l'on retrouve Chassignet, personnage emblématique des premiers romans de Gérard Oberlé. Il est son voisin du Morvan, un être farouchement indépendant, qui vit comme bon lui semble, sa seule doctrine étant le libre arbitre. Ensemble ils inspectent leurs parcs et potagers, leurs bibliothèques et leurs caves. Surtout leurs caves. Celle de Chassignet est exclusivement bourguignonne et en plus elle est exhaustive ! A l'occasion, ils vident quelques flacons et portent des toasts à la faune sauvage et à leurs panthéons littéraires. Et les heures suivant les dîners bien arrosés étant propices aux épanchements, Chassignet lui relate une histoire bien étrange, celle d'un voyage en Egypte où il avait l'habitude d'aller passer ses hivers, de réchauffer ses vieux os au soleil d'Assouan, dans un vieux palace au décor suranné, l'Old Cataract. Il y croisa une femme mystérieuse, Mitzi, une baronne allemande, la baronne von Engenthal-Ballerstein. Elle était encore très belle, riche, célèbre. Mais pourquoi avait-elle échoué sur les rives du Nil, dans cet hôtel alors « désert, inanimé, à la dérive » ?
La deuxième nouvelle nous emmène en Nouvelle-Calédonie, nous suivons Oberlé sur les pas de Louise Michel, sa quête de la survivance des coutumes et légendes décrits par elle et sa rencontre avec un étrange personnage, kanak d'adoption.
Quant à la dernière nouvelle, on retrouve l'ami Chassignet dans un drôle de périple en Arizona en compagnie d'un jeune Australien.
Trois histoires entrecoupées, comme il se doit chez Oberlé, de dégustations « d'andouillettes, de boudins, de lard, de jambons, saucissons... » bien arrosées, pas que de bourgogne !.
LE CHRONIQUEUR
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