Factum est à mi-chemin entre le roman historique et le polar contemporain sur fond de terrorisme et de guerre au Vatican.
Tout commence en 1119 lorsque le roi de Jérusalem Baudouin confie à l’un des tout premiers Chevaliers du Christ (Templiers en devenir) un parchemin à remettre à Bernard de Clairvaux.
Tout continue en juin 2015, lorsqu’un lointain descendant du pape Clément V, Antoine de Got, récupère aux Ports Francs de Genève cette étrange missive que le pape viennois Calixte II, ami de Bernard de Clairvaux, mis en lieu sûr. Pas pour longtemps car deux siècles plus tard elle fera l’objet d’un obscur chantage entre Philippe Le Bel et Clément V au moment de l’abolition de l’Ordre du Temple prononcée à Vienne en 1312.
Et pendant ce temps, l’auteur et l’éditeur, dans un dialogue souvent entrecoupée de respirations épicuriennes, nous racontent cette épopée chrétienne qui s’est déroulée dans cette ville de Vienne qui fut, entre autres, l’antique capitale des Gaules.
Pour la version polar en mode terrorisme, imaginez que ce parchemin, qui nous explique ni plus ni moins, que la vie de Jésus n’est pas celle que l’on croit depuis environ deux mille ans, tombe entre les mains de quelques aventuriers prêts à faire chanter un peu d’un milliard de Catholiques.
Histoire donc, suspense et règlements de comptes avec comme décor cette extraordinaire ville de Vienne sur les bords du Rhône, c’est ce que nous propose Jean-Yves Curtaud avec ce « Factum » qui est parfois si près de la réalité de notre monde de fous qu’on finit par croire qu’il joue avec un coup d’avance. Voilà un scénario pour le cinéma bien emballé…
LE CHRONIQUEUR
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