Vacances de Noël 1999 à Beauval, petite bourgade de province entourée de forêts mystérieuses, voire parfois inquiétantes. C’est là que va disparaître un gamin, Rémi Desmedt, tué accidentellement par son copain Antoine Courtin, douze ans, qui vit seul avec sa mère. « Trois jours et une vie », trois jours d’intense peur, peur d’être démasqué, peur de voir arriver les gendarmes à la maison, d’être emprisonné, peur des adultes, du regard des parents de la jeune victime, et toute une vie à ressasser un drame, et à ressasser cette peur. Malgré tout, il faut continuer à vivre, Antoine poursuit ses études, se marie avec une femme qu’il n’aime pas à cause d’un odieux chantage, et tente malgré tout d’être un bon médecin.
Mais il y a toujours cette traversée du Bois de Saint-Eustache et le corps de Rémi qui disparaîtra sous un grand hêtre couché qui s’invitent dans son débat interne. D’autant que quinze ans plus tard, le corps va réapparaître…
Pierre Lemaître, Goncourt 2013 avec « Au revoir là-haut », qui nous ramenait à l’après guerre de 14-18, revient par des chemins détournés à son premier amour du polar. Passionnant.
LE CHRONIQUEUR
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