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C’est Gervaise… ou dans ces eaux-là !

15/07/2012

Il n’a pas manqué un seul libérateur de l’occupation sarkozienne pour dénoncer avec véhémence l’attitude des actionnaires de PSA gavés de dividendes alors que l’entreprise s’apprête à licencier huit mille de ses salariés et à fermer le site d’Aulnay en Seine Saint-Denis, département cher au nouveau pouvoir et dont sont issus, entre autres, monsieur Bartolone et madame Guigou qui a trouvé là meilleure espadrille à son pied que sur les contreforts du Luberon, sa terre élective originelle. Comme quoi on peut faire chic et pratiquer l’immersion en milieu ultra-populaire.

Mais revenons à PSA…et à ces fameux dividendes dont on sait aujourd’hui qu’ils n’ont pas été versés aux actionnaires depuis 2007, sauf paraît-il en 2010 (on parle de 250 millions). On nous annonce également que les comptes de l’entreprise seront examinés par des experts, sans doute quelques « commissaires » équipés de détecteurs de mensonge. 

Mais l’évidence est ailleurs : PSA perd chaque mois environ 200 à 250 millions, parce que les autos se vendent mal, parce que la concurrence n’a jamais été aussi féroce depuis la crise, parce que peut-être il aurait fallu « faire autrement », comme Renault, délocaliser la très grosse majorité de la production et ainsi gagner des coûts de fabrication. Tiens donc ! Partir en Europe de l’Est pour y produire du low cost made in Carpates serait bizarrement vertueux aux yeux de nos nouveaux chefs de bureau du redressement national ?

Ne nous y trompons pas, lorsque le président de la République nous dit les lunettes dans les lunettes (j’en porte aussi) que ça ne se passera pas comme ça et blablabla, c’est du même tonneau que Sarkozy remontant les bretelles à Monsieur Mital qui lui répondait « ceinture ! ». Les socialistes et leurs alliés de la gauche extrême ont trouvé un os à ronger en dénonçant à la vindicte populaire une famille, les Peugeot, qui s’en mettrait plein les poches en affamant le peuple. C’est Gervaise ou quelque chose dans ces eaux-là (avec les liaisons, ça sonne mieux !).

Non, François Hollande n’est pas un nouveau thaumaturge, il est  juste un président de la République qui a fait croire à la base, disons aux Français, que la crise n’était qu’un complot ourdi par la droite pour garder le pouvoir, et qu’avec lui on allait voir ce qu’on allait voir… ce que l’on voit par ailleurs.

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