« Le Président de la République engage les forces armées françaises en Afrique au mépris de la démocratie, sans qu’aucun débat parlementaire n’ait eu lieu, sans que les représentants des partis politiques n’aient été consultés. C’est toujours la France-Afrique avec ses relents de colonialisme nauséabond qui conduit les intérêts des grands groupes capitalistes et du pouvoir de droite complice, sur ce continent. C’est pourquoi nous condamnons avec la plus grande fermeté cette intervention. »
Voilà ce que pourrait être le communiqué du Parti Socialiste, dénonçant par ailleurs le fiasco des barbouzes envoyées en Somalie afin de libérer un agent de la DGSE prisonnier d’un groupe islamiste.
Là, vous vous dites que j’ai dû avaler un Advil vitaminé à l’uranium et laissé par Armstrong sur le bord de la route lors de son ultime Tour de France, ou que le Picon bière me monte à la tête après le vingtième verre… Rassurez-vous, j’imagine juste ce qu’aurait été la réaction de ce même PS et de toute la gauche si Nicolas Sarkozy, toujours Président de la République, avait ordonné la double intervention au Mali et en Somalie. Imaginez un peu de votre côté…
Et lorsque François Hollande enregistre un gain de 17 points de sa cote (un truc à faire baver le CAC 40 !) parce qu’il fait la guerre au cœur de l’Afrique, je ne peux m’empêcher d’admettre que ses électeurs de gauche les plus fidèles ont une sacrée capacité à digérer les couleuvres les plus longues et les plus larges. Vous me direz, ce sont parfois les mêmes qui se sont goinfré du même reptile à chaque repas sous le règne de François Mitterrand.
Finalement, quand ça va mal au pays, rien de mieux que de « souder la Nation » autour du drapeau et des chars en allant complimenter l’armée française…
LE CHRONIQUEUR