Et voilà revenu l’éternel débat sur la malbouffe à cause de quelques moussakas et autres bolognaises qui seraient venues à cheval pour être plus vite dans nos assiettes. Mais quand vous achetez de la viande dans les Carpates pour la mettre dans un congélateur de Castelnaudary avant de l’envoyer bourrer des raviolis du côté du Luxembourg afin que la sauce devienne off shore, autant prendre la viande qui court le plus vite. Et à ce jeu-là, reconnaissez que le cheval est plus rapide que le bœuf. En fait, soyons juste, il s’agit simplement d’une affaire de tromperie sur les étiquettes, d’où l’expression être à cheval sur l’étiquette. Connaissez-vous quelqu’un qui avoue être à bœuf sur l’étiquette ? Non, alors…
Et entre nous, est-ce la première fois qu’on nous bourre le mou (et le dur !) ainsi ? Combien de fois mangez-vous hallal sans le savoir de cantine en vol Air France ?
Tiens, puisqu’on évoque ces tromperies entre l’emballage et le produit, on pourrait revenir sur la commande des Français pour un socialisme fait maison, mijoté et avec de vrais morceaux, et qu’est-ce qu’on leur a livré, un potage de « petits ronds » à base de rigueur et de gel des salaires.
Et le réchauffement climatique ? Il pleut et on se caille depuis novembre, les stations sont obligées d’évacuer les touristes à cause du trop plein de neige, mais vous allez voir que dès le retour des beaux jours les pros du développement durable (de lapin et pas de cheval !) vont chanter leur stabat pour nous faire peur.
Tromperie également chez les sportifs : comment nous a-t-on vendu les exploits de Lance Armstrong qui grimpait le col de la Faucille comme un marteau, encore plus chargé que les rayons du pharmacien de l’avenue ? Comme les raviolis des Carpates, sans être trop à cheval sur la déontologie.
Au fait, savez-vous comment reconnaître le cheval du bœuf au goût ? Hippique et on ne peut pas le monter à température sans selle…
LE CHRONIQUEUR