Quand Montebourg met une branlée à Ayrault, quand Hollande ignore magnifiquement son « petit personnel », quand Duflot n’en fait qu’à sa tête et quand Fabius et Moscovici se voient déjà à Matignon, les Français regardent passer incrédules cet avion fou qui survole la crise et sur lequel sont braqués les missiles sol-air des brigades Mélenchonistes et les pistolets à bouchon de l’armée rouge des descendants des généraux Thorez, Duclos et Marchais.
Quand Hollande déclare la guerre aux fuites et trous en formation en sortant sa boîte à outil de chez Bricoco, les Français savent déjà qu’ils vont se faire taper sur les doigts, n’est pas monsieur bricolage qui veut.
Quand la courbe du chômage est annoncée pour la fin de l’année, on se rappelle que cette même courbe peut aussi prendre la tangente, et comme la tendance de la courbe est d’avancer dans la direction de sa tangente… la promesse d’un mieux peut très vite se faire la belle, ou prendre la tangente.
Quand le Président nous assure qu’il n’y aura aucun impôt nouveau en 2013 et 2014, mais qu’il manque déjà vingt à trente milliards qu’il faudra bien trouver quelque part, on se dit que la saison 2 du « Cave se rebiffe » est en tournage et que la planche à faux billets va tourner à fond à l’imprimerie nationale.
Quand François nous prévient qu’il faudra cotiser plus longtemps pour avoir une vraie retraite, mais sans pour autant reculer l’âge de la retraite, on comprend que c’est dès l’âge de quatorze ans qu’il faudra aller chercher de l’embauche pour pouvoir plier les gaules à soixante.
Quand le gouvernement nous dit qu’il y a trop de normes et de réglementations en France et qu’il va embaucher quelques milliers de fonctionnaires pour y remédier, on sent très bien qu’il manque un formulaire pour mettre tout ça au clair.
Quand les seuls emplois créés en mars sont au nombre de deux mille et tous destinés à Pole Emploi, alors là c’est vraiment le début du commencement des prémices de la fin des haricots.
Et quand toutes ces merveilles font l’unanimité chez à peine 35% des Français, thuriféraires inclus, on se dit que le changement s’est bien déformé et qu’il aurait fallu le mettre à l’embauchoir chaque soir… ou qu’il n’y a tout simplement personne pour piloter le charter d’Air-Intercurrent…
LE CHRONIQUEUR