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« Le jour où la pluie viendra… »

27/05/2013

Il paraît que nous vivons le printemps le plus pourri depuis 1987, et tout ça à cause du réchauffement de la planète provoquant l’arrivée d’icebergs et d’ours blancs dans le port du Havre. Un temps à être occupé par les Allemands avec tickets de rationnement pour le pain noir. Mais le « monstre wagnérien » se moque de tout ça, même la Pologne ne l’intéresse plus hormis pour y fourguer ses surplus de Golf et Passat, c’est dire ! La preuve, même François Hollande, en visite à Leipzig, a vanté le modèle économique libéral du Merkel-Land à l’occasion des 150 ans du SPD, sorte de PS avec casque à pointe. Vous imaginez François Copé coupant le gâteau des 1.750 ans du parti socialiste avec Martine Aubry à l’autre bout de la pelle ?

Non, vraiment, c’est un printemps pourri. Mais il paraît que c’est bien fait pour nous, à force de gaspiller l’essence, le papier toilette, le papier journal, le papier peint et notre temps à ne rien faire, on a mis la planète en danger et les éléments viennent nous réclamer des comptes sous la forme de pluie et de températures à un chiffre à une encablure de l’été. 

D’ailleurs, les reportages ne manquent pas à la télé sur ces terribles journées de mai, encore plus dures que celles de mai 1940 où au moins, en plus du vert de gris sur les routes, on avait le bleu du ciel. Ainsi, on nous montre ces familles modèles, papa et maman de notre époque, qui nous expliquent qu’on devrait tous faire caca dans des toilettes sèches et récupérer le trésor afin de fertiliser les tomates bio que l’on mangera dans des écuelles tissées au Pérou avec de la paille à son équitable. « Chez nous, tout est dégradable » nous disent le papa et la maman. Ils ont la trentaine et ressemblent déjà à des retraités dégradés. Si encore ils avaient des tronches à la Giuseppe Arcimboldo, on pourrait les mettre au plat du jour en tête de veau. Même pas ! Ils sont juste là pour nous dire qu’il faut penser et vivre comme eux en militant pour un monde décroissant… au petit déjeuner bien sûr.

Finalement, pour fuir leur déprime congénitale, je vais me remettre un peu de Bécaud entre les deux oreilles : « le jour où la pluie viendra, nous serons, toi et moi, les plus riches du monde… »

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