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Entre le « care » et le précaire

23/07/2010

Après la « justitude » et la fraternité avec engagement dans la Royal pour voir du pays nous disait-on, après le travailler plus pour… ne même plus travailler de Nicolas le Premier, voici le « care » de Martine en campagne, après Martine à la ville, Martine en Champagne et Martine au Beffroi-Quinquin.
Le « care » nous vient d’Outre-Atlantique, c’est en gros prendre soin des autres, mais take care de ne pas virer précaire ! Si aux Etats-Unis le mot définit très bien la capacité de la société civile à se bouger collectivement en cas de coup dur, ou tout simplement pour aider un voisin, chez nous on voit déjà l’application de ce « care » à la française : on rase gratis et les profiteurs patentés pourront continuer à pointer chez FoutRien. « Allons vers quelque chose de plus protecteur que le libéralisme » dit-on dans l’entourage de Madame Aubry. Vers quoi donc ? Plus protecteur, chez nous, c’est forcément plus d’Etat. Allez, tous au bénévolat, adieu fiches de paie et charges sociales, désormais on règle en bons du trésor d’Utopie et la compassion sera inscrite dans la Constitution. Bienvenue chez Nunuche et Félicité, bannissons la démocratie vue par Démosthène et Tite-Live, décrétons la fermeture de l’Assommoir par ordre de la préfecture, transférons le Pas-de-Calais et le Nord au pied du Luberon, et nommons ministres de la mer, des campings et du petit salé, Sandorf, Nemo et Philéas Fogg !
« Dans la vie, il ne faut compter que sur soi… et encore pas beaucoup » disait Tristan Bernard. Nous voici plus près du « yes we can » que du « yes we care »…

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