Ce qui pose problème, me disait récemment quelqu’un, c’est le train de vie de l’Etat. Mais ce même « quelqu’un » n’avait pas trop d’idées quant à ce qu’on pouvait charger dans les wagons de ce train-là. En fait, pour beaucoup de Français, le train de vie de l’Etat n’est rien d’autre que ce que le Président, les ministres et les parlementaires coûtent en salaires et dépensent en personnels, voyages, voitures, stylos à quatre couleurs et gommes. Revenons donc sur terre…
Globalement, le train de vie de l’Etat c’est 1.100 milliards, c’est l’argent qu’il faut pour faire tourner le pays, et principalement les services publics. Et qu’entend-on depuis que ces messieurs de la syndicale sont revenus de congés : il faut plus d’argent et plus de moyens humains, et les prochaines grèves sont déjà programmées.
Pourtant, chacun devrait aujourd’hui inscrire cette évidence sur le pense-bête de son cerveau : la France est le pays qui dépense le plus pour ses services publics (150 milliards de plus que l’Allemagne), qui affiche le plus grand nombre de fonctionnaires pour mille habitants, c’est le pays des soins gratuits (CMU), du revenu minimum assuré (RMI ou RSA), et qui possède la plus large offre d’allocations en tout genre. Mais apparemment, cela ne suffit pas, même si ces 1.100 milliards sont en train de nous envoyer par le fond. Si la grandeur d’un Etat c’est aider les faibles, il ne se grandit pas en encourageant la « professionnalisation » de cette même faiblesse.
Serions-nous le peuple le plus stupide du monde occidental ? Toute l’Europe se serre la ceinture, et nous continuons de pleurnicher sur une taxe de 1 ou 2% sur des sodas ou sur les entrées à DuconLand. Nous continuons à ne pas vouloir réformer nos services publics sous prétexte que les « progressistes » rappellent qu’on ne touche pas à ce qui a été élaboré par le Conseil National de la Résistance. Il est vrai qu’en 65 ans le monde n’a pas changé…
« Les dépenses absolument nécessaires pour la subsistance de l’Etat étant assurées, le moins qu’on peut lever sur le peuple est le meilleur » dit un jour Richelieu. Qui l’écouterait aujourd’hui à gauche comme à droite et des extrêmes au centre ?
(16/9/2011)
LE CHRONIQUEUR