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La Fabrique à rien

05/01/2012

Avec la crise et ses métastases, nous avons été confrontés à ce que nous refusions de voir, et plus particulièrement dans la partie sud de l’Europe, l’excès d’endettement.  A force de gagner 100 et de dépenser 110 ou 120, la note chez l’épicier a grossi, et il paraît qu’il ne veut plus nous faire crédit. Et lorsque j’entends parler de convergences et de solidité du couple franco-allemand, je ne peux m’empêcher de penser que l’un des deux se force à converger, et que l’autre des deux n’a d’autre solution que de faire la manche. 

Convergence ? Parlons en… A quelques jours près, des chiffres éloquents sont tombés : PSA (Peugeot-Citroën) va licencier 6.800 personnes en Europe parce que les autos du Groupe se vendent moins bien, le chiffre d’affaires ayant chuté de 1,6% au troisième trimestre… troisième trimestre historique pour Volkswagen, en neuf mois, le Groupe a fait mieux que tout 2010, pourtant déjà une année record. Aujourd’hui, le Groupe VW possède 21,2 milliards de liquidités, et ce malgré 8 milliards d’investissements depuis le début de l’année. Pour faire court, on dira que les Allemands produisent des autos à forte plus-value, et que les Français occupent le créneau de l’entrée de gamme ou du low cost, et sont donc obligés de fabriquer là où ça coûte moins cher, Roumanie, Slovénie, Maroc, Slovaquie…

Convergences, disiez-vous ? Vous en voulez une autre ? Le déficit commercial de la France en 2010 fut de 51 Mds, on l’estime à 75 Mds pour cette année, quand l’Allemagne engrangeait 154 Mds d’excédents ! Convergences… entre un pays, l’Allemagne, qui a gardé son outil industriel, qui fabrique, qui exporte et ramène du cash à la maison, et un pays ne voulant plus voir ses enfants se salir les mains à l’usine, donc qui ne fabrique plus rien sauf des bachelier sans qualification, n’exporte plus rien et ne ramène pas de cash. L’Allemagne rayonne en Europe Centrale, en Russie et en Chine, la France y rayonne par son absence.

Même pas grave disent déjà certains candidats de 2012, on créera d’autres emplois « propres » dans les services publics… qui créeront du déficit, de la dette et du chômage. Vingt ans qu’on joue ce jeu imbécile, vingt ans durant lesquels nous avons ajouté deux millions d’emplois publics au compteur.

 

(4/11/2011)

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