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Principe de précaution

05/01/2012

« L’austérité à bloc ! », c’est ainsi que le journal de France Inter réveillait ses auditeurs dimanche matin vers 7h30… « François Fillon va annoncer de nouvelles mesures d’austérité. » Ca fout la trouille, on se dit qu’il s’est passé quelque chose d’incroyable durant la nuit, vite vidons plans de retraite, PER, Codevi et autres Livrets triple A.  Bon, une fois apaisé par une double ration d’antidépresseur, plat favori des Français, et par les conseils d’une cellule d’aide psychologique afin d’éviter de se craquer une allumette sur le bras gauche imbibé de picon-bière, mais aussi après avoir consulté S.O.S Principe de Précaution et annulé la sortie aux champignons de l’après-midi (je vous rappelle que nous étions dimanche !) parce que le bulletin d’alerte météo déconseillait de sortir sous la pluie mouillée sans en référer à la caserne des pompiers la plus proche des fois que le petit Kevin reçoive douze gouttes sur son crâne rasé pour faire comme un foutbâleur… donc une fois apaisé, on réalisait que cette « austérité à bloc » pouvait concerner le passage de 5,5 à 7% de la TVA appliquée dans la restauration. Un truc de dingues à foutre dans la rue le peuple qui viendrait avec le « banc » et « l’arrière-banc » pour s’asseoir, car vous le savez comme moi, les enquêtes sont unanimes : les Français sont fatigués. C’est d’ailleurs pour ça que les dépenses de santé ont augmenté de 50% en dix ans et qu’on vit de plus en plus vieux… certes et en bonne santé, mais aveugles car on refuse de voir le coût de ces mêmes dépenses. La faute aux riches !

Mais voilà bien ce qui nous mine, savoir que nous sommes bien plus riches que nos voisins qui vivent « l’austérité à bloc », tout en se faisant peur par conviction en commandant un poumon d’acier dès que la narine gauche est bouchée. J’ai même entendu un élu de l’opposition dire qu’on en regretterait presque Raymond Barre ! C’est quand même vite oublier qu’on l’a jeté avec l’eau du Giscard parce que la France était plutôt bien gérée.

Bref, après toutes ces misères de la journée, moi l’analgésique apocryphe, j’ai décidé, ce même dimanche, de regarder Yves Montand dans « Le grand escogriffe », en me demandant quand même comment on pouvait faire rire avec l’enlèvement d’un enfant. Il faudrait monter un collectif pour interdire ce genre de films…

 

(11/11/2011)

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