C’est parti pour 2012, à peine avions-nous remisé les boules et la déco de l’Avent pour après, qu’il nous fallait oublier volailles et foie gras pour passer au pâté de campagne… campagne électorale et ses relevailles. Et c’est en fanfare que Libération ouvrait son carnet de bal en retenant sa première danse avec François Hollande qui, apparemment, sera comme chez lui dans ce journal. Comme dans beaucoup d’autres il me semble. Pour le reste, les affaires courantes seront faites de petites phrases off ou pas off, de bilans négatifs et d’absence de programme, de chasse aux 500 signatures et menaces de « bombe atomique » au cas où ces mêmes autographes feraient défaut, et bien sûr de sondages plus ou moins manipulés. Mais bon, on espère quand même trouver de vrais morceaux dans ce pâté de campagne.
Ce Président que nous élisons directement - ce sera la 9ème fois depuis 1965 -, il faudra le choisir parmi un panel que l’on dira représentatif de l’échiquier : un roi, une reine, une tour, un fou ? Non, pas vraiment représentatif de la France d’en-bas, jugez-en : parmi les douze candidats déclarés aujourd’hui (je ne compte pas le Président qui ne s’est pas encore décidé… officiellement !), dix sont issus de la Fonction Publique ou apparentés, auxquels on ajoutera une avocate, Marine Le Pen, et un ouvrier, Philippe Poutou, ouvrier chez Ford à Blanquefort, commune de Gironde et fief familial du pape Clément V qui dézingua les Templiers lors du Concile de Vienne en 1312. Comme quoi on peut être au NPA et bosser chez un pape !
Les autres, à droite comme à gauche, les Arthaud, Bayrou, Chevènement, Dupont-Aignant, Joly, Morin, Mélenchon, Villepin, Hollande…sont tous ce qu’on appelle des « serviteurs » de la France, des fonctionnaires ou hauts-fonctionnaires, des élus qui retrouvent systématiquement leur poste quand ils ne sont plus élus. Et ils gravissent même les échelons dans leur corps d’origine sans mettre un pied sur le premier barreau. Formidable, non ?
Alors, si vous le voulez bien, nous reprendrons régulièrement de ce pâté de campagne bourré de subtiles arguties… déjà un pléonasme !
LE CHRONIQUEUR