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L’omelette de Bayonne

04/03/2012

« Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches, et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous… »

Après vérifications, Verlaine n’offrait pas d’œufs, pas plus à la coque qu’au plat. Mais Verlaine a le cœur qui bat pour Rimbaud. Pas les indépendantistes basques et encore moins ces militants hollandais qui, c’est vrai, ont le cœur qui bat à gauche. 

Vous me direz, c’est un peu normal. Ce qui l’est moins, c’est de vouloir faire une omelette sur la tête de Nicolas Sarkozy de passage à Bayonne, un Sarkozy qui n’est même pas labellisé « crâne d’œuf » à l’instar d’un Jupé, d’un Fabius ou d’un Giscard. Envoyez du jambon, du vrai, du Bayonne, mais pas des œufs ! Surtout en ces temps où l’on parle de pénurie d’œufs en Europe pour une histoire de mise aux normes des poulaillers. Fâchées avec les formulaires, les volailles refusent de pondre. Du coup le prix de l’œuf flambe jusqu’à 75% chez les industriels, un peu comme l’impôt de Monsieur Hollande ! En gros, il manquerait 10% de la production… peut-être 10% que ces militants ont envoyé sur la tête à Nicolas qui du coup, sortant de sa coquille, va se brouiller avec eux.

Cette histoire de poules qui ne pondent plus est bien embêtante à quelques semaines de Pâques, on se demande où on va mettre le chocolat.

Je pense qu’il faudrait mobiliser les Français autour d’un grand projet, apprendre à chaque famille les rudiments de l’élevage de poulet à dix plumes. Ce ne doit pas être bien plus compliqué que des cours de parachutisme par correspondance. Faute de quoi il faudra acheter son œuf en Chine, et là on sait forcément qu’il y aura plus de jaune que de blanc ! Oui, je sais, celle-là j’ai hésité avant de la pondre. Ou alors, on se rabat sur les oeufs de Fabergé, mais la douzaine vous coûtera le prix des bâtiments de la basse-cour, plus les terres du canton, le vôtre, pas celui de Chine.

En tout cas, cette affaire de Bayonne prouve qu’on peut avoir une opposition accrochée à ses basques sans pour autant réussir à la tuer dans l’œuf avec une mouillette acérée. C’est la preuve par « noeuf »…

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