Il reste un tour à boucler et le schéma sera en place pour les cinq prochaines années, et sans doute des années difficiles pour tous les Européens, synonymes de sacrifices, qu’on le veuille ou pas, de remises en cause de nombreux acquis issus des décennies dépensières, des décennies d’égoïsme, des « trente honteuses » aurais-je envie de dire. Ce dernier tour va engager notre avenir car il sera alors question de choisir entre notre participation active à l’une des deux Europe qui se dessinent chaque jour davantage : Europe du Nord et Europe du Sud, Europe de la rigueur et du sérieux ou Europe du refus d’admettre ses propres responsabilités, celle qui préfère flirter avec ces vieux démons d’un communisme à visage humain, alors qu’il n’y a jamais eu, il n’y aura jamais rien d’humain avec le communisme.
Europe du Nord qui continuera à fabriquer et qui sera prête à en découdre avec les discounters de ces pays émergents qui ont émergé sous notre nez, Europe du Sud qui pense que le tourisme et le soleil suffiront à faire vivre tout le monde avec en plus de maigres allocations partagées équitablement.
Une majorité sera décrétée à l’issue de ce dernier tour, elle aura le pouvoir de nous engager d’un côté ou de l’autre. Mais jamais depuis la Guerre, un tel engagement n’aura été à ce point crucial, car en cas d’erreur un retour « à la normale » ne sera plus possible, le monde va trop vite et nos égarements d’un dimanche risquent de nous coûter très cher pour des décennies.
La majorité de gauche qui s’annonce pourra bien sûr rejeter sur le dos de ses prédécesseurs toute la responsabilité de notre intégration au club des fauchés où déjà la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont pris cotisation, mais cela ne durera pas le temps d’une mandature. Il faudra assumer les hausses de cotisations et d’impôts massives annoncées dès cet été, la hausse du smic au moment où les entreprises sont fragilisées, le retour de la retraite à 60 ans et les stupidités des alliés liées au cannabis ou encore à la fermeture de nos centrales, ce qui nous ferait perdre notre indépendance énergétique au moment où nous en aurons le plus besoin.
Bien sûr, les Français peuvent aussi décider d’une cohabitation, mais qui impliquera une dissolution dans un an. Le dilemme est là, « stop ou encore » avec l’Hollandolâtrie qui a frappé ce peuple qui ne peut pas s’empêcher de jouer avec le feu de temps en temps. Mais cette fois-ci ça risque de cramer grave !
LE CHRONIQUEUR